Le CNR appelle à un large Front pour chasser Biya du pouvoir avant 2011
Déclaration
du CNR – MUN :
« la décision de
Mr Biya de tripatouiller la constitution offre aux forces progressistes et aux
démocrates camerounais une base minimale de consensus, pour relancer la lutte
pour la démocratie et le changement au Cameroun »
La déclaration
de Mr Biya du 31 décembre 2007 appelle du Conseil National pour la résistance
les analyses et réactions suivantes :
I - Non à la Monarchisation du
Cameroun: transformer la décision de Biya en vecteur de changement
Pour le CNR, la décision
de Paul Biya de se maintenir au pouvoir au delà de 2011 offre aux progressistes
et démocrates camerounais au sein des partis politiques ou dans la société
civile, une occasion unique depuis plusieurs années, de réaliser une sorte de
coalition transversale autour d’un consensus minimal « contre la
présidence à vie et pour l’alternance au Cameroun ». Le deuxième objectif
de cette Coalition serait la mise sur pied d’un organe électoral véritablement
indépendant du pouvoir pour l’organisation des élections futures : Voilà donc
les deux axes autour desquels la lutte pour l’alternance et le changement au
Cameroun peuvent se réorganiser et se relancer.
La situation
politique créée par le discours de Paul Biya le 31 déc. 2007, peut être un
vecteur de changement, à condition que les progressistes et démocrates
camerounais de l’intérieur comme de l’extérieur puisent dans leur génie
créateur les ressources intellectuelles, morales et patriotiques pour rompre
avec l’impasse dans laquelle se trouvent les forces de progrès et la lutte dans
notre pays depuis plus d’une décennie. L’heure est très grave et notre
responsabilité individuelle et collective est engagée devant l’histoire. Car au
moment du bilan, chaque camerounais devra répondre de la question suivante « où
étais tu et qu’as-tu dit et fait lorsque Paul Biya a décidé de faire de notre
pays une monarchie en se proclamant président à vie du Cameroun ?».
Question lancinante !
II – Paul Biya un président vacancier
l’autre chose
qui a retenu l’attention du Conseil National pour la Résistance dans les
« vœux de Paul Biya » aux camerounais, est cette distanciation qui
existe entre Paul Biya et son propre gouvernement d’une part et d’autre part
entre le chef de l’Etat et les camerounais. Morceaux choisis : Paul Biya
soutient dans ses vœux à la nation que « aujourd’hui, l’heure est
d’irresponsabilité de la part
d’un chef d’Etat est vraiment terrifiant! Qui est ce « nous »
dont parle Paul Biya ? Et qui doit insuffler l’action et le mouvement à
l’activité gouvernementale pour qu’il y ait des « résultats
visibles » ? C’est bien le président de la République qui, comme ça
se voit dans les pays vraiment gouvernés, est en première ligne sur tous les
chantiers et ce faisant, met ses ministres et son administration au travail, en
en donnant lui-même l’exemple. Or il est
de notoriété publique que Mr Biya passe chaque année, au moins 6 mois sur 12 à
l’étranger et lorsqu’il est au Cameroun, passe chaque semaine, 4 jours sur 7
dans sa ferme de Mvoméka, son village natal, à jouer au « N’songo’o et à
boire du vin de palme » (Mongo Beti parle, 2002)
III – Appel à la
Résistance contre l’imposture
Pour terminer,
le CNR appelle les forces de progrès, les démocrates, les intellectuels, les
organisations de masses et de la société civile, la diaspora et tous les amis
du Cameroun à une Résistance farouche et tous azimuts contre le pouvoir
monarchique en Construction au Cameroun. C’est le vœu que nous formulons en
cette année 2008, année de la célébration du cinquantenaire de l’assassinat de
Um Nyobé, par les forces coloniales françaises.
Unis et solidaire, pour la
patrie et l’Afrique, nous vaincrons.
Fait à Hambourg
le 03 janvier 2008
Tene Sop G.
Secrétaire Général du Conseil National pour la Résistance
/ Mouvement Umnyobiste