Plusieurs milliers de
manifestants réprimés sur le pont du Wouri à Douala:
Appel à la communauté Internationale et aux ami(e) s du Cameroun
Pour regarder la video, cliquez ici: http://video.google.de/videoplay?docid=-1365493268904201134
Tueries_de_Masse_sur_le_pont_du_Wouri_a_Douala_270208
Le Conseil National pour la Résistance (CNR) tient à porter à la
connaissance de l’opinion internationale que la police et la gendarmerie
camerounaises ont ouvert le feu ce matin, 27 février, sur des milliers de
manifestants pacifiques, qui partaient de Bonabéri pour rejoindre le quartier
de Bonandjo, au centre de la Capitale économique Camerounaise.
Les messages marqués sur les
pancartes, étaient divers et variés. Mais on pouvait lire les mots d’ordre
suivants " Biya must Go", "Art 6.2, No", "libérer
Equinoxe TV", "baisse les prix", "arrêter de tirer sur
nous", "libérer tous des détenus politiques", "on est
fatigué", etc.
Selon des informations absolument
fiables, provenant des militants du CNR qui ont pris part à ces manifestations,
des milliers de manifestants pacifiques et non armés ont été coincés par
des gendarmes et des policiers au milieu du pont sur le fleuve Wouri, qui fait
le lien entre les deux rives de la capitale économique. Les policiers et les
Gendarmes étaient appuyés par un soutien aérien d’un hélicoptère de marque Puma, et piloté par un "blanc", vraisemblablement un coopérant
militaire français, selon les manifestants. !!
Malgré la dangerosité de
l'emplacement, les forces répressives n'ont pas fait dans la dentelle: Coup de
feux à balles réelles, gaz lacrymogènes, coups de matraques, canon à eau....,
tout a été utilisé pour réprimer les manifestants sur le pont.
Il y a bien évidement des victimes.
De nombreux morts. Plusieurs manifestants ont été tués sur place à la
suite de la fusillade. D’autres sont morts à la suite de leur chute du pont,
d’autres encore par noyade dans le fleuve Wouri alors qu’ils essayaient de se
sauver après la charge donnée par les forces répressives du régime sanguinaire
au pouvoir. Plusieurs manifestants tombés dans le fleuve, ont
d’ailleurs été aperçus en train nager, pour essayer de rejoindre les
berges du Wouri.
Au moins 2 personnes tuées ont été aperçues à Béssekè (ancienne route Bonabéri) à
Douala dans un "pousse-pousse" entrain d'être transportées, par
d'autres manifestants, à la morgue de Bonassama, dans le quartier de Bonabéri. Au moins 400 autres personnes ont été arretées et torturées à la suite des manifestations de ce 27 février à Douala et sont détenues à la légion de gendarmerie du Littoral et dans d'autres centres de répression.
Il n'y a donc aucun doute que
l'intention de tuer était manifeste chez les forces répressives, car une armée
citoyenne et professionnelle, au vu de la dangerosité du site, aurait pu
attendre que les manifestants traversent d’abord le pont, avant le les
disperser, en cas de besoin. Cette précaution
minimale n’a pas été prise par la police et la gendarmerie camerounaises, qui
visiblement, n’avait pour objectif que celui de verser le sang d’innocents camerounais dont le crime est
d’avoir réclamé plus de démocratie et de justice pour eux mêmes et pour leur
pays.
En attendant le point exact du
carnage de ce 27 février à Douala, carnage que rien n’explique, ni ne justifie,
nous sommes en mesure d’affirmer qu'il y a eu plusieurs autres morts par
fusillade (comme lors des manifestations du samedi 23, lundi 25 et mardi 26
février), dans d’autres coins de la ville de Douala et dans d’autres villes du
Cameroun.
Au vu de la gravité de la
situation, le Conseil National pour la
Résistance:
Interpelle à la communauté
internationale pour qu’elle fasse cesser les tueries de citoyens innocents et
de manifestants pacifiques au Cameroun ;
Demande une réunion d’urgence du Conseil de paix et de
sécurité de l’Union Africaine pour débattre des graves violations des Droits Humains
qui ont actuellement cours au Cameroun, dans l’indifférence générale ;
Nous interpellons le gouvernement français, principal soutien du régime
criminel et dictatorial au Cameroun, et la secrétaire d’Etat française aux Droits
de l’Homme pour qu’elle condamne les tueries en cours au Cameroun. Le matériel
de répression utilisé par la police et la gendarmerie camerounaises (Canon a
eau, hélicoptères Puma, Gaz lacrymogènes, etc.), proviennent d’ailleurs de la coopération
militaire française. La France doit donc cesser d’armer un régime qui tue ses
citoyens ;
Appelle toutes les forces
progressistes dans le monde de s’insurger contre cette barbarie des temps
modernes ;
Enfin, le Conseil National pour la Résistance (CNR) soutient totalement le
mouvement populaire en cours contre la dictature corrompue au pouvoir au
Cameroun et appelle toutes les forces progressistes camerounaises à prendre immédiatement
leurs responsabilités pour chasser ce régime d’incapables et d’assassins du
pouvoir
La lutte continue,
Oser lutter, c’est oser vaincre
Pour la patrie et l’Afrique nous
vaincrons
Fait à
Berlin, ce 27 février 2008
Tene Sop G
Secrétaire Général du
Conseil National pour la
résistance (CNR)
cameroon.resistance.council@googlemail.com
Tel : 00491634637140