Ampleur des massacres de février: une Commission d'Enquête Internationale est incontournable!
CNR_r_it_ere_son_exigence_Commision_denquete_Internationale15Mars
Le CNR réitère son exigence d’une Commission d’Enquête Internationale sur les massacres perpétrés par les forces répressives de Paul Biya sur les populations civiles au Cameroun
A la fin du
mois de Février, les masses populaires des villes et des campagnes du Cameroun,
se sont soulevées contre la vie chère et contre la volonté du
président-dictateur, au pouvoir depuis 25 ans, de tripatouiller la constitution
camerounaise pour se maintenir au pouvoir au delà de son mandat en 2011.
Face à ce
soulèvement populaire, le gouvernement néocolonial dictatorial a ordonné à ses
miliciens, abusivement appelés «forces de l’ordre», de tirer à balles réelles
sur les manifestants pourtant désarmés.
Le Bilan de
cette répression barbare diffère selon qu’on est du gouvernement, de
l’opposition ou de la société civile. Les autorités gouvernementales parlent de
«seulement 40 morts, qui sont pour la plupart des pillards qui se sont
eux-mêmes entretués, au moment du partage du butin ! ». L’opposition
accuse le gouvernement d’avoir « tué plus de 200 manifestants pacifiques ».
L’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (Acat) soutien que
la répression gouvernementale de la fin
février a fait « plus d’une centaine de morts et que ce bilan risque de
s’alourdir».
Au nombre des
victimes innocentes de la vaste répression de février, figure Jacques TIWA, ancien leader étudiant du
«Parlement Estudiantin», revenu d’exil il y a trois ans, et représentant du Conseil National pour la Résistance
(CNR) au Cameroun. Il a été fusillé en pleine rue à Douala, le 28 février par
une patrouille militaire. TIWA Jacques
a été tué parce que le pouvoir accuse le CODE dont son organisation, le CNR,
est membre-fondateur, « d’avoir organisé le soulèvement de la fin février
au Cameroun »!
Plus de 2000
personnes ont été arrêtées au cours de ce soulèvement populaire et plusieurs
centaines de ces détenus ont déjà été condamnés, au cours de procès sommaires
et expéditifs, à des peines allant de 2 à 20 ans d’emprisonnement.
Le Cameroun
vit depuis ces soulèvements populaires, sous un état d’urgence de fait, avec
des restrictions des libertés des citoyens, des menaces de morts aux personnes,
des perquisitions et des arrestations arbitraires dans des domiciles, des
exécutions extrajudiciaires, des charniers, des entraves à la liberté de la
presse à travers des arrestations de journalistes et la fermeture des médias
« un peu trop bavards » comme Equinoxe FM - TV et Magic FM.
Dans ce contexte, où le bilan des massacres de février reste soumis à controverse, et dans la situation actuelle de graves violations des Droits de l’Homme et de déni de justice au Cameroun:
1. Le Comité Exécutif du Conseil National pour la Résistance
réitère son appel urgent, lancé depuis le 27 février 2008, en faveur de la mise
sur pied immédiate d’une Commission Internationale d’Enquête qui
fera le bilan des massacres perpétrés par les forces répressives du
gouvernement fasciste sur des populations civiles au Cameroun.
La nécessité d’une Commission Internationale sous l’égide
de l’Union Africaine ou de l’ONU se justifie par le fait que, le gouvernement
camerounais est habitué à mettre sur pied des commissions nationales d’enquête
qui ne rendent jamais leurs travaux et dont l’objectif premier n’est pas
d’établir la vérité, mais de faire diversion.
Exemple: à la suite de l’assassinat, par la police, de deux étudiants de
l’université de Buéa en avril 2005, Mr Paul Biya avait crée une « commission
d’enquête » pour disait il « déterminer les responsabilités dans ces
bavures ». Mais à ce jour, soit 3 ans après, cette fameuse commission n’a jamais rendu son
bilan.
Toute Commission Nationale d’Enquête au Cameroun est d’emblée,
un mort-né et est d’avance totalement décrédibilisée, aux yeux de l’opinion
nationale, pour faire la lumière sur les tueries gouvernementales de fin
février au Cameroun.
Il est aussi très important de relever qu’en 1991
déjà, le vaste soulèvement populaire qui avait accompagné la revendication pour
la tenue d’une Conférence Nationale Souveraine au Cameroun, avait été
sauvagement réprimé par le gouvernement de Mr Paul Biya et avait occasionné
plus de 400 morts dans l’indifférence de la communauté internationale;
Il faut
rompre avec cette tradition d’impunité généralisée qui est devenue un mode de
gouvernement au Cameroun et qui favorise et nourrit, chez les victimes, à n’en
point douter, le désir de vengeance et encourage le développement de la justice populaire, si préjudiciable au
respect des Droits de la personne Humaine. Il faut donc une Commission
Internationale d’Enquête sur les massacres de février au Cameroun.
2. Le CNR appelle tous les progressistes du monde entier et toutes
les organisations internationales de défense des Droits de l’Homme à œuvrer
auprès des institutions internationales pour la mise sur pied effective d’une
Commission Internationale d’Enquête, qui est la seule capable d’établir un
bilan impartial et crédible de la répression de fin février et d’en déterminer
les responsabilités afin que les commanditaires et les exécutants soient
traduits devant les tribunaux.
3. Le CNR demande aux progressistes du
Monde de soutenir activement la lutte immédiate du peuple Camerounais qui vise
à obtenir l’alternance au pouvoir par des moyens démocratiques, en empêchant le
dictateur néocolonial au pouvoir depuis 25 ans, de tripatouiller la
constitution pour rester président à vie.
4. Le CNR interpelle l’Union Africaine,
l’ONU et toutes les organisations internationales afin qu’elles dénoncent maintenant et très clairement, la
tentative de Mr Paul Biya de confisquer le pouvoir au Cameroun en usant de la
force pour en massacrer les populations
civiles;
5. Enfin, le CNR appelle à la libération immédiate et sans condition de tous les prisonniers politiques, la cessation des arrestations arbitraires et la levée de l’état d’urgence de fait en vigueur dans le pays.
A bas les assassins du peuple !
Honneurs et Gloire éternelle aux combattants de la Liberté tombés les armes à la Main!
La lutte continue
Unis et Solidaires, nous vaincrons!
Paris,
Trocadéro, ce 15 mars 2008
Tene Sop G.
Secrétaire Général du
Conseil National pour la Résistance
cameroon.resistance.council@googlemail.com
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