Massacres de février 2008 au Cameroun: le CNR appelle à une action énergique de la part de l'ONU!
« La gravité et la
récurrence des violations des droits Humains par le régime criminel de Paul
Biya exige la nomination d’un représentant spécial des Nations unies pour les Droits
de l’Homme au Cameroun !»
Le Conseil
National pour la Résistance se joint à l’opinion militante et à la
communauté nationale pour commémorer le premier anniversaire de l’irrésistible
déluge de feux que le régime néocolonial - criminel de Paul Biya, a ouvert sur
la jeunesse camerounaise en février 2008 et qui a fait selon l’observatoire
National des Droits de l’Homme (ONDH), « plus de 139 morts dans tout le pays ».
Cette jeunesse massacrée, luttait contre la «vie chère» et contre le
tripatouillage constitutionnel initié par le régime impopulaire et illégitime
pour confisquer le pouvoir.
Le Conseil National pour la Résistance est d’autant plus concerné par
cette commémoration que l’un de ses
dirigeants, le Camarade Jacques Tiwa,
Coordonnateur National du CNR au Cameroun, a été tué, le 29 février 2008 à
Douala, au cours de cet odieux pogrom. Le Camarade Jacques Tiwa avait été filé
à la sortie de son domicile par des
policiers en civils et sommairement exécuté dans la rue, par une patrouille des
forces de défense et de sécurité dont le cargo s’est arrêté à son niveau .Un
militaire, visiblement en mission, y est descendu et a, sans sommation,
froidement ouvert le feu sur notre camarade, alors qu’il ne portait sur lui
aucune arme! La famille de Tiwa a par la suite été victime de graves menaces et
d’actes d’intimidations, qui ont obligé sa veuve et ses deux enfants mineurs à
se cacher pendant plusieurs mois et à déménager plusieurs fois, en une année ,
afin échapper aux persécutions du régime.
Un
an après cette répression sauvage, contre le peuple camerounais et sa jeunesse,
le bilan de ces tueries varie selon les
sources: de 40 morts pour le gouvernement criminel à 140 morts pour l’ONDH.
Mais le CNR pense que le bilan exact de cette folie meurtrière se situe à
plusieurs centaines de victimes, si l’on tient compte des dizaines de corps
sorties nuitamment des morgues, au plus fort des évènements, par les forces de
répression, pour être ensevelies dans des fosses communes. Il ne faut pas aussi
perdre de vue que les massacres contre les populations civiles avaient atteint
leur paroxysme sur le pont du Wouri, le 27 février, lorsque la gendarmerie et
l’armée camerounaises, appuyées par un hélicoptère de combats, avaient ouvert le feux sur 2000 manifestants sur le
pont du Wouri, provoquant un véritable carnage. Des centaines de jeunes, cherchant à se sauver, étaient tombés dans le
fleuve et s’étaient noyés ! Plusieurs semaines après les massacres, des pêcheurs
du fleuve Wouri, pouvaient apercevoir des corps flotter sur l’eau ou même
les prendre dans leurs filets de
pêche !
En dehors des citoyens tués, de centaines d’autres personnes arrêtées au
cours de ce soulèvement populaire et condamnées á des peines allant jusqu’à 15
ans de prison, croupissent toujours dans les prisons-mourroirs du régime. La
mesure de grâce prise en
mai 2008 par le despote sanguinaire de Yaoundé n’a touché qu’un très petit
nombre de personnes. La très grande majorité demeure en prison. Ce sont des prisonniers politiques, dont le CNR réclame
la libération
immédiate et une loi d’amnistie au profit de toutes les personnes arrêtées et
condamnées dans le cadre du soulèvement populaire de février 2008 au Cameroun.
Au vu de la gravité et de la récurrence des violations des Droits Humains
et d’atteintes à la vie des citoyens dont s’est régulièrement rendu coupable le
pouvoir antidémocratique de Yaoundé,
depuis au moins 1990, et qui a endeuillé des milliers de familles
camerounaises, et au vu de l’impunité
totale dont jouissent les auteurs de ces violations, le Conseil National pour la
Résistance appelle à la nomination d’un représentant spécial des Nations Unies
pour les Droits de l’Homme au Cameroun afin de prévenir d’autres tueries qui
pointent à l’horizon avec d’autres soulèvements populaires qui ne manqueront
pas d’éclater suite à la décision de Paul Biya de s’éterniser au pouvoir.
Le Conseil
National pour la Résistance est convaincu que la passivité, la complaisance
et l’attentisme des partenaires du Cameroun vis-à-vis du pouvoir antidémocratique
du Cameroun, encouragent les tenants de ce régime à persévérer dans les crimes
politiques contres des opposants et des activistes afin d’empêcher toute
contradiction et toute expression démocratique plurielle.
C’est pourquoi le CNR
- MUN, appelle les partenaires du Cameroun à geler les biens des
tortionnaires du régime camerounais dans les pays occidentaux et à interdire
l’accès de leur territoire à ces criminels d’une autre époque. Une telle
mesure coercitive contre les auteurs et les commanditaires de violations des Droits
de l’Homme au Cameroun, pourrait, sans aucun doute, prévenir d’autres cas de
violations en amont.
Toute autre démarche en dehors de telles mesures
concrètes, ne serait que ponce-pilatisme ridicule et un blanc seing donné à ces
apatrides serviles qui prétendent gouverner le Cameroun., pour continuer leurs
crimes contre les camerounais.
Le Conseil
National pour la Résistance – Mouvement Um nyobiste (CNR – MUN), enfin,
tient à encourager le vaillant peuple camerounais à rester debout et mobilisé
jusqu’à la victoire finale contre le régime kleptomane et sanguinaire qui
s’accroche par la violence au pouvoir à Yaoundé.
Le sang des combattants versé, sera
vengé !!!
Honneurs et gloire éternelle
aux martyrs de la cause nationale !
A bas les assassins du peuple !
A bas le despote sanguinaire Paul Biya !
La lutte continue. Pour la Patrie et l’Afrique, nous vaincrons!
Fait ce 28 février 2009
Pour le Conseil Exécutif,
Tene Sop G.
Secrétaire Général du Conseil National pour
la Résistance / Mouvement Umnyobiste
cameroon.resistance.council@googlemail.com
Cliquez ici pour lire la Déclaration en PDF: Commemoration_des_massacres_de_fevrier08_declaration_du_CNR_MUN