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Le site du Conseil National pour la Résistance - Mouvement Umnyobiste (CNR - MUN)
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26 décembre 2009

Faut-il tuer Bolloré? (1)

Les révélations qui fâchent Bolloré 

 
 

Benoit Collombat      

 
 

En avril   2009, Thomas Deltombe dénonçait déjà, dans le Monde   Diplomatique (1) la mainmise du groupe industriel familial sur l’économie   camerounaise et ses conséquences sur la population locale.

 

Mardi 16 décembre, deux journalistes de France Inter, poursuivis en   diffamation par Vincent Bolloré, ont comparu devant le tribunal correctionnel   de Paris pour avoir diffusé, le  29 mars 2009, un reportage :   "Cameroun, l'empire noir de Vincent Bolloré". Suite du procès en   mars 2010. Benoît Collombat avait interviewé de   nombreux témoins qui dénoncent les pratiques de Bolloré au Cameroun.

 

Mais le milliardaire ne s'arrête pas là pour lutter   contre les journalistes qui s'approchent trop près de ces terres. La   photographe Isabelle Alexandra Ricq est, elle   aussi, accusée de diffamation aux côtés de Rebecca Manzoni, pour les propos   tenus dans l'émission Eclectik du 12 septembre sur   France Inter.
  L'entrevue portait sur le mode de gestion de la Socapalm ,   propriété de Socfinal, filiale de Bolloré ; des   Pygmées coincés par les plantations, contraints à manger les rats des champs   ; des ouvriers qui se surnomment eux-mêmes les "esclaves de la Socapalm ",   voici entre autres ce que le groupe nie en bloc.

 

Ici, vous retrouverez une partie des témoignages   recueillis par Benoît Collombat diffusés dans   l’émission.

 

En 1999 lorsque Bolloré obtient l’exploitation pour trente   ans des chemins de fer camerounais, 603 employés auraient normalement dû être   indemnisés, une ardoise de 40 millions d’Euros, estime alors un cabinet   d’études. Un dossier que suit de très près Hilaire Kamga,   le président de l’association Nouveaux droits de l’homme au Cameroun,   également porte parole d’un regroupement de 167 organisations camerounaises   qui prônent l’alternance par les urnes. Non seulement, affirme Hilaire Kamga, cet argent n’aurait jamais été réglé par Bolloré,   mais en plus, l’Etat camerounais  aurait versé 115 millions d’Euros au   groupe Bolloré. 
 
  Hilaire Kamga : C’est le peuple camerounais   qui paie le prix malheureusement. C’est comme ça que nous avons pu payer,   financer le voyage de Monsieur Sarkozy qui lui a été offert le lendemain de   son élection. Monsieur Sarkozy a dit que ça n’avait rien coûté aux   Français mais ça a coûté aux Camerounais parce que c’est nous qui avons   financé. Il y a 26 milliards d’ardoise (40 millions d’Euros) qui sont restés   ici au Cameroun et qui ne sont pas payés. Dans le cahier des charges […] le   groupe Bolloré n’a rien fait du tout par rapport à ses engagements.   C’est-à-dire qu’il n’y a pas un seul mètre de rail qui a été construit, il   n’y a pas un seul wagon. Ne serait-ce que la maintenance, pas faite à 30%. Il   y a rien du tout, il n’a rien fait du tout  en ce qui concerne le   secteur transport de passagers.
 
  Il n’y a pas eu d’investissement des infrastructures ?
 
  Hilaire Kamga
: Il n’y en a pas eu du tout   puisque Monsieur Bolloré pend le chemin de fer, pas pour transporter les   Camerounais ou les passagers,  mais il veut transporter tous les   éléments dérivés du pipeline. Ce qui l’intéresse, c’est la logistique,   ce n’est pas autre chose. Il s’en fiche totalement des investissements qui   sont de nature à pouvoir améliorer la qualité de transport des passagers.
 
  Quand vous   étiez responsable du Port autonome de Douala, M. Emmanuel Etoundi   Oyono, vous aviez notamment dénoncé certains   contrats importants passés avec Bolloré ?

 

Emmanuel Etoundi Oyono   : Tout à fait. J’ai dénoncé les contrats passés avec le port en ce qui   concerne la société de dragage de la côte Afrique. Il s’agit d’un contrat de la Sdca   qui drague elle, n’est-ce pas, les pieds de quai. Donc, je me suis retrouvé   avec un type de contrat très particulier, où le port a donné sa drague à la Sdca ,   son port a donné son personnel, a affecté son personnel à la Sdca   et le port se retrouvait facturé des prestations de dragage.
 
  Des montants très importants ?
 
  Emmanuel Etoundi Oyono   : Extrêmement importants. Donc, je me suis interposé pour dire pas   question. La drague est à louer. Si Bolloré veut draguer, si Bolloré n’a pas   les équipements, il doit louer la drague. Si Bolloré n’a pas de personnel et   qu’il veut le personnel du port, il doit me reverser les salaires au titre   des prestations que lui fournissent les personnels. Et ce n’est pas le cas.   Là, ce sont des choses inadmissibles.
 
  Mais finalement, vous avez dû quitter la direction du port ?
 
  Emmanuel Etoundi Oyono   : Je ne sais pas si c’est à cause de ça que je suis parti du port. Mais   de toutes façons, je n’ai pas de conflit avec ma confiance parce que je n’ai   agi que dans l’intérêt supérieur de l’Etat en ce qui concerne ces problèmes   de dragage.
 
 
Vous pensez que le fait d’avoir dénoncé ça a pu gêner les intérêts de   Bolloré ?
  Emmanuel Etoundi Oyono :   Ils étaient tous furieux parce que je venais de dénoncer une mauvaise   situation qui a perduré et dont je ne pouvais pas m’accommoder. Vous savez,   l’article 4 du décret qui organise l’activité portuaire et qui crée même le   Port autonome de Douala a dénoncé, n’est-ce pas, les activités éligibles à la   privatisation, au rang desquelles ne figure pas le dragage. Donc en principe,   le dragage ne devrait pas être donné au privé.
 
  Alors, pourquoi est-ce qu’on a accordé à Bolloré ce dragage ?

 

Emmanuel Etoundi Oyono : Curieusement, on a dû donc par je ne sais   quel artifice, privatiser ce pan d’activité qui enlève au port toute sa   substance parce que vous savez, le port a donc été dépossédé de toutes ses   activités premières pour ne rester qu’une plateforme qui perçoit une taxe sur   le navire. A partir du moment où quelqu’un qui a des navires doit payer cette   taxe d’accostage au port et qui le drague en même temps pour facturer au   port, le jeu est subtil. Ca veut dire tout simplement que tout ce qu’on lui   facture au titre du navire, lui il nous le facture au titre de la prestation   de dragage. Et comme ça, il annule le paiement de la taxe sur le navire pour   que le port fonctionne. Je crois que le groupe Bolloré est extrêmement important.  
 
 
Parce qu’il apparaît rarement en son nom propre, c’est par le biais de   filiales, de groupes, de sous groupes ?

 

Emmanuel Etoundi Oyono :   Je ne vous le fais pas dire. C’est comme ça. C’est une seule tête, mais avec   beaucoup de membres et chaque membre que vous voulez toucher se retrouve avec   tout un corps qui est le même. Il est d’une importance qui peut m’inquiéter   moi. Economiquement, il peut paralyser le pays le moment venu. C’est ça le   risque.
 
  Edouard Tankwe : Donc ça veut dire que s’il   y a du travail, vous avez 500
Fcfa (0,75 Euros)   plus 2 750 Fcfa (4,2 Euros) Ça fait 3 250 Fcfa. C’est l’équivalent de 5 euros. 5 euros pour 400   tonnes dans la journée. Vous voyez ça. Et si je vous dis que si vous examinez   80% de dockers, la majorité ont des hernies parce que pas de visites   médicales, pas de soins de santé. Ils ont des hernies, des problèmes de dos.   C’est à leurs risques et périls. Il n’y a pas de couverture sociale.
 
 
Mais alors, qu’est-ce qui se passe quand vous saisissez l’autorité, les   responsables de Bolloré ?
 
  Edouard Tankwe: Quand on saisit les   responsables de la société Bolloré, la tentative, c’est de vous intimider.
  Par exemple, on vous convoque à la police, même si on ne le fait pas par   écrit, on vous le fait très poliment parce qu’on est des gentlemen, et   n’oubliez pas qu’au Cameroun, il y a différentes sortes de police. La police   des renseignements généraux comme partout ailleurs, elle n’a pas besoin de   forces coercitives. Quand vous y allez et que vous découvrez que c’était une   tentative d’intimidation, si vous n’êtes pas capable de vous défendre, la   prochaine chose que vous faites c’est de vous taire. Il n’y a pas de dialogue   possible. Ici au Cameroun, le droit du travail n’est pas respecté chez   Bolloré. Pour la plupart des entreprises étrangères installées au Cameroun,   c’est presque un sport national. 
 
  Bébé: Prenons les gens qui coupent, ces gens-là ne sont pas protégés   : pas de casques, parce qu’on a déjà eu peut-être deux victimes comme ça, un   type qui avait l’œil avec le flux qui est sorti et qui a frappé sur son œil.   Il a perdu l’œil. Pas de protections.

 

Chez les porteurs, un régime qui pèse peut-être 30 à 25   kilos, ils poussent ça dans la brouette, dans les marécages, il y a les   souches et tout ça pèse. Et sur ce régime, on lui paie 17 Fcfa   (0,03 Euros)
  Voilà, c’est rien, c’est rien.. Bon, tu voies comme les gens-là sortent du   travail, on part peut-être à 5h00 du matin et on rentre vers les 14h00.   Quelqu’un a poussé peut-être 200 régimes. Il a déjà fini. 200 régimes, ça lui   fait combien d’argent ? Peut être une somme de 2 200
Fcfa.   Il va manger quoi ? Il va payer le loyer avec quoi ? Il va nourrir sa famille   avec quoi ? La santé même, la santé, il n’y a pas de couverture sociale.
 
 
Comment sont les conditions de logement ?
 
 
Bébé: J’ai d’abord quatre enfants avec une femme, une chambre, une   chambre voilà. Pas de latrines. Tout est bouché. Pour se laver, on se   débrouille à aller chercher là où l’eau coule. Sur la petite rivière là. Pour   se laver, mais bon, ma femme, on attend la nuit et si elle veut se laver,   elle attend là où c’est un peu l’obscurité, elle se lave.

 

Et la Socapalm n’a pas envisagé de mettre des   installations, des sanitaires, des douches ?

 

 (© crédit photo: Isabelle Alexandra Ricq (2))

 

  Bébé: Je crois qu’ils ne pensent pas, ils ne   pensent pas, vu que j’avais déjà écrit. Ca fait déjà un an. J’ai demandé et   pas de suite. La société prend le palmier plus important que l’homme qui   travaille pour le palmier. On doit faire comment ? On doit supporter. Nous   subissons un esclavage modernisé ici à la Socapalm.  
 
  Un deuxième employé de la    Socapalm confirme à notre micro   ces conditions de travail. Lui aussi vit sur la plantation avec sa femme et   ses trois enfants. L’homme travaille depuis onze ans pour la Socapalm   qu’il compare à une prison. « Si on a privatisé la Socapalm ,   dit-il avec colère, on n’a pas privatisé les Camerounais ». Des   témoignages similaires figurent également dans un mémoire très documenté,   publié en 2008 par l’Université de Barcelone.
 
 
Alors Pius Njawé, quels sont les liens entre   Vincent Bolloré et le pouvoir camerounais ?
 
Pius Njawé: Je dirais que c’est des liens   suffisamment poussés. Avec le voyage de Monsieur Biya en France, en octobre   2007, on a vu le rôle que Bolloré a joué tout au long de ce voyage. Il lui a   ouvert un certain nombre de portes, grande interview à France 24, interview   de Biya à la Une   de son journal gratuit distribué en France. Je pense que cela a un prix qu’il   faut payer et traduit l’implantation de Vincent Bolloré au Cameroun.
 
 
Qu’est-ce que vous diriez sur l’implantation de Vincent Bolloré au   Cameroun aujourd’hui ?

 

Pius Njawé: Je dirais tout simplement que   c’est une sorte d’Etat dans l’Etat. Mais vous savez comment ça fonctionne,   Bolloré prend à droite, redonne un peu à gauche, à travers la Fondation Chantal   Biya, la  Fondation de l’épouse du Président camerounais Paul Biya.
  Cette Fondation a bénéficié de gros soutiens de Bolloré. Bolloré a bien   compris qu’en tenant la femme du Président, on tient le Président et donc on   tient le Cameroun. Il en use et abuse à sa guise. Bolloré, c’est une   illustration parfaite de la
Françafrique ,   c’est-à-dire cette manière pour les dirigeants français de passer par des   réseaux et des personnages des fois assez bizarres pour faire main basse sur   des secteurs importants de l’économie africaine.
 
 
S’appuyant sur des anciens des services secrets par exemple.

 

Pius Njawé : Absolument.   Bien sûr, on a le cas de Roussin, Michel Roussin qui est vice président du   groupe Bolloré qui est président du Medef international, ancien directeur de   cabinet de Jacques Chirac à la mairie de Paris, ancien ministre de la Coopération.Donc ,   vous avez des personnages comme ça qui jouent des rôles troubles. Donc, je   pense qu’il est tout puissant Bolloré et je pense que cela ne peut être   possible que dans des Républiques bananières comme les nôtres où on permet à   chacun de venir faire ce qu’il veut parce qu’il a une couverture en haut   lieu.
 
 
Une influence de Bolloré sur la société et la vie camerounaise, confirmée   par l’Evêque catholique traditionaliste, Monseigneur Justin Mbetebe

 

Justin Mbetebe: Même au sein de l’église,   nous avons un prêtre qui a sa radio, qui a été financé par Bolloré et que   cette personne est proche des instances, des hautes instances républicaines   de la hiérarchie. Donc, on comprend un réseau complexe par rapport à Bolloré.

  Est-ce que   la main mise d’un groupe comme Bolloré pour vous d’une certaine façon, c’est   le prolongement du colonialisme, mais sous d’autres formes ?

 
  Jean Marc Bikoko:
C’est absolument le   prolongement du colonialisme parce qu’il assure les gouvernants en place. A   partir du moment où on leur a donné des intérêts précis pour les préserver,   il faut maintenir celui qui leur a permis d’accéder à ces intérêts. Donc,   aussi longtemps que nous serons les secteurs de l’économie camerounaise dans   les grands groupes comme Bolloré, ça sera le statu quo politique et tout ce   qu’on dira, élections et autres ne servira à rien. Et là, notre pays, depuis   plus de 15 ans, 20 ans, est un volcan endormi. La population est totalement   en déphasage avec les gouvernants. C’est-à-dire que les Camerounais ne se   reconnaissent pas dans leurs dirigeants et dans leurs actions aujourd’hui et   nous pensons que si demain, vous les journalistes, vous apprenez qu’il y a   explosion sociale au Cameroun, ça ne sera pas parce qu’on n’aura rien fait.   On l’aura vu avant, mais comme on n’a pas le rapport de force nécessaire pour   inverser la tendance, comme on n’a pas un pouvoir au service de la   population, on attend simplement l’hécatombe.
 
  Nous, on se bat comme on peut. Mais, nous sentons bien que notre capacité à   nous seuls à inverser la situation même au niveau de la fonction publique, on   se bat près de 20 ans, pour qu’on augmente les salaires. On a fait des   manifestations devant l’Assemblée nationale, il y a quelques années. Le   Président n’a pas réagi. Mais il a fallu quelques émeutes de la faim en   février pour qu’il vienne augmenter 15%, après 15 ans de 70% de baisse. Alors   15%, comprenez que ce n’est rien, alors que les études que nous avons faites   ont montré qu’il fallait augmenter les salaires de plus de 100%.
 
  Donc vous parlez du Cameroun comme d’un volcan endormi et donc pour vous   qui peut se réveiller à tout moment ?
 
  Jean Marc Bikoko:
A tout moment et on a vu la   preuve en février 2008, les émeutes de la faim. Or, personne ne pouvait   s’attendre à ce que notre Président a dit, tant que Yaoundé respire, le   Cameroun vit. Et ce jour là, Yaoundé, la respiration a été coupée, en une   journée, le 27 février 2008, tout s’est arrêté et ce qui s’est produit là,   comme les mêmes causes produisent les mêmes effets, et les mêmes causes pour   nous, on s’attend à ce qu’un jour, le volcan Cameroun rentre en explosion, en   éruption.

 

Source: lemessager.net

 

Introduction: Cédric Rutter pour Investig'Action

 

(1)  « Port, rail, plantations : le triste bilan de   Bolloré au Cameroun »

 

(2) Voir aussi le reportage photo d'Isabelle Alexandra Ricq : Les ravages de la palme

 

Note du Blog: (1) Le titre "faut-il tuer Bolloré" est de notre cellule de presse et non des auteurs de l'article original!

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Commentaires
D
Nous avons toujours personnellement pensé que du<br /> néocolonialisme en fait,il s'agissait plutôt d'une<br /> ré-conduction très technique dans ses procédures, de la colonisation française s'étendant comme di-<br /> rait le professeur Bruno Bekolo Ebé,sur "un carré<br /> de pays d'afrique Noire Francophone au demeurant,<br /> fidèles.<br /> Mais les Négro-Africains dans leur écrasante ma-<br /> jorité,ne partagent pas du tout notre point de<br /> vue.Les gens pensent que le néo-colonialisme est<br /> incarné par des tricheurs qui nous gouvernent,et<br /> que les colonisateurs soutiennent simplement les<br /> dictateurs.C'est faux.C'est même très faux comme<br /> raisonnement.Dans les pays comme le Cameroun,le<br /> Gabon,le Congo-Brazzaville,le Tchad et autres...<br /> c'est la France qui nomme encore directement les<br /> responsables à plusieurs niveaux.Depuis la pro-<br /> pulsion d'Ali Bongo sur le fauteuil néo-colonial,<br /> il n'y a qu'à regarger l'essentiel des mesures<br /> qu'il prend.En France Claude Guéant,Secrétaire<br /> Général de l'Elysée ou même M.Jouhandet,annon-<br /> çaient déjà les grandes lignes de ces mesures<br /> bien avant la mascarade électorale du 30 Août<br /> qu'on connaît.On ne peut donc pas ne parler que<br /> du simple néo-colonialisme,alors que ce sont en-<br /> core les colonisateurs qui nomment les diri-<br /> geants de quelque importance sur les rênes de<br /> nos soi-disant "Etats de droit paibles".<br /> On parle ici de Bolloré.Mais c'est qui en fait ?<br /> C'est l'ami direct de M.Sarkozy.Si Bolloré veut<br /> faire quelque chose au Cameroun en 2009,comme M.<br /> Loïc Le Floch Prigent en 1997,ces ressortissants<br /> français ne passent pas du tout par Paul Biya.<br /> Ils passent directement par le pouvoir central<br /> parisien. C'est à partir de là qu'on donnera une<br /> mission à un sombre petit fonctionnaire Rue Mon-<br /> sieur ou sur le Quai D'Orsay. Le sombre choix<br /> n'a donc pas besoin de gants.En fonction des pou-<br /> voirs qui lui sont conférés,il invectivera n'im-<br /> porte lequel de nos"Numéros Un Nationaux", par-<br /> fois de façon aussi irrévérencieuse qu'un boss<br /> s'adressant à son boy,pour exiger que le service<br /> demandé soit immédiatement exécuté. Les mal élus<br /> tropicaux s'exécutent immédiatement . Ils savent<br /> que s'ils ne font pas,la France pourrait les lâ-<br /> cher.Les valets ont besoin de savoir que Paris<br /> est en symbiose avec les monstrueuses escro-<br /> queries qu'ilq organisent contre les populations<br /> africaines à chaque instant.Il n'y a qu'à voir<br /> la satisfaction qu'affiche Paul Biya de se <br /> tenir la main dans la main avec M.Sarkozy sur<br /> les colonnes du Journal Le Monde,le 27 Juillet<br /> 2009.En France,ce sont les amoureux qui se tien-<br /> nent la main dans la main.Qu'un autre chef d'E-<br /> tat soit apparemment très content de se tenir la<br /> main dans la main avec un autre devant laresse,<br /> montre tout simplement jusqu'à quel degré les<br /> tricheries électorales et les savants vols or-<br /> chestrés ici et là dans nos pays fragilisent <br /> les bourreaux nationaux qui se passent pour "Pré-<br /> sidents de la République".<br /> Bolloré,c'est aussi MEDEF-AFRIQUE directement.La<br /> totalité des entreprises du CAC-40 français dont<br /> MEDEF est la version en Afrique Noire,vit à 100%<br /> des matières premières brutes spoliées à nos<br /> pays chaque jour. Bolloré,c'est aussi Michel Rous-<br /> sin,ancien "Ministre français de la coopération"<br /> au temps de M.Chirac.Pour obtenir la dévaluation<br /> des Francs CFA à Dakar en Janvier 1994,M.Roussin<br /> fait enfer nos cerbères dans un petit bureau à Da-<br /> kar.Aucun laquais ne pouvait sortir sans signer<br /> un texte dont les gens ne connaissaient ni le con-<br /> tenu,ni d'ailleurs celui qui l'a préparé. Ici,<br /> c'est seul M.Mohamed Djohar,Président des Iles Co-<br /> moréennes de l'époque,qui refuse de signer un texte dicté.Le Président Djohar enguelera d'ail-<br /> leurs ouvertement Michel Roussin pendant que <br /> les laquais tremblaient à côté,que Paul Biya par<br /> exemple s'éclipsait de la salle comme à son habi-<br /> tude,non sans avoir signé un texte au sujet du-<br /> quel il ne connaissait ni les tenants,ni les a-<br /> boutissants.<br /> Les Négro-Africains doivent donc radicalement<br /> changer leurs méthodes de lutte.Nous n'avons pas<br /> à faire à un simple voire vulgaire néo-colonia-<br /> lisme. Mais nous sommes en face de la colonisa-<br /> sation et différentes rammifications de cette der-<br /> nière.Engageons donc plutôt la lutte contre la co-<br /> lonisation.Ceux qui la dirigent de loin sont des<br /> petits macaques roses qui estiment dans leurs â-<br /> mes et consciences malgré les bavardages et l'hy-<br /> pocrisie,que le "Blanc"(?) est supérieur au Né-<br /> gro-Africain.Ils estiment tout simplement que la<br /> colonisation qu'on nous impose est une étreinte<br /> que le plus fort dicte au plus faible que lui.<br /> Nous ne sommes pas du tout persuadés par la <br /> force des macaques roses qui dirigent la France.<br /> Les "fellahs" qui ont chassé la France de l'Al-<br /> gérie n'étaient que des simples paysans.Au Viet-<br /> nam dans les années 1955,les compatriotes du Général Giap qui chassent la France n'avaient<br /> pour toutes armes que des bâtons .Mamadou Couli-<br /> baly a très bien dit que les Ivoiriens ne vou-<br /> laient plus du tout voir la France foutre son nez<br /> dans les affaires d'un pays indépendant,sinon,dit<br /> le professeur Coulibaly,"ce que nous ferons de la<br /> France ici en Côte D'Ivoire,sera pire que ce que<br /> ces misérables gens ont subi au Vietnam". Au-<br /> jourd'hui en Côte D'Ivoire justement,c'est le <br /> Président Gbagbo en personne,qui tempère encore<br /> sa jeunesse.Vraiment M.le Président Gbagbo n'é-<br /> tait plus présent aujourd'hui,la Côte D'Ivoire<br /> éconduirait définitivement la France dans tous<br /> les domaines,et comment imaginer qu'il y ait en-<br /> core ici,les personnes comme Bolloré ?
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