Le Pr Kapet De Bana défie Issa Tchiroma depuis Hambourg:
« Il faut tout faire pour mettre les traîtres comme Issa Tchiroma hors d’état de nuire »
Dans le cadre de la commémoration des odieuses tueries de février 2008 au Cameroun, une après-midi d’informations et de discussions sur le Cameroun s’est tenue le Dimanche 28 février 2010 à Hambourg, sous l’égide du Collectif des Organisations Démocratiques et Patriotiques de la Diaspora Camerounaise (CODE), du Conseil National pour la Résistance - Mouvement Um Nyobiste (CNR – MUN) et la Ligue Camerounaise des Droits de l’Homme (LCDH). Cette manifestation a connu la participation du Représentant du Rassemblement du Peuple de Guinée en Allemagne, Mr Daouda Kanté, d’une déléguée du Front Populaire Ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo en Allemagne et du président de l’Association des Nigériens en Allemagne (ANA), Biro Tim Tim.
Le
thème de cette rencontre était « Contre la confiscation du pouvoir, la
dictature et l’impunité régnantes au Cameroun, mobilisons- nous ! »
et a permis au public d’échanger, dans une atmosphère sereine et studieuse,
autour des deux conférenciers qu’étaient le Professeur Kapet De Bana, Invité
spécial de cette rencontre et président de la Ligue Camerounaise des Droits de
l’Homme et Tene Sop, SG du Conseil National pour la Résistance et Ancien
Secrétaire Exécutif et Secrétaire à la Communication en exercice du CODE.
La cérémonie, qui se tenait dans un centre de conférence au Centre Nord de Hambourg, a connu la participation de nombreux camerounais et d’amis du Cameroun, en dépit des manœuvres de sabotage et de désinformation orchestrées par des agents du régime corrompu de Yaoundé à Hambourg.
C’est par une minute de silence à la mémoire «des
victimes de la dictature au Cameroun et en Afrique» que Mr Tene Sop donne
le coup d’envoi de la manifestation, puis s’est appesanti très largement sur
les conditions sociales, politiques et économiques qui ont précédé les tueries
de février 2008 contre la jeunesse Camerounaise, avant d’accuser « Paul
Biya en personne d’avoir donné l’ordre aux forces de répression pour tuer de
jeunes camerounais aux mains nues, portés uniquement par la quête de liberté, de la démocratie et par la recherche du pain quotidien ». Il
a ensuite annoncé que son organisation le CNR –MUN et le CODE sont plus que
jamais déterminés à travailler à la fois sur le front interne au Cameroun et
sur le plan international pour que le « sang des victimes de février 2008
donnent de sérieux cauchemars politiques et diplomatiques au dictateur Paul
Biya ». Rappelons que Tiwa Jacques, cadre dirigeant du CNR est tombé lors
de ces émeutes de février, et sa veuve vient d’adresser une lettre à Monsieur
Biya, pour réclamer la vérité sur l’assassinat de son mari. Réagissant à la
sortie de Emmanuel SADI qui a récemment déclaré qu’il « n’y a pas eu de
massacres au Cameroun », Mr Tene Sop a rappelé que ceux qui font
l’apologie des crimes contre l’humanité sont à ranger et à traiter de la même
façon que les commanditaires et les exécutants de ces meutres.
Terminant son propos, l’ancien leader estudiantin dans les années 1990 a
martelé que les sorties hasardeuses des thuriféraires du régime sanguinaire de
Yaoundé contre les patriotes de la Diaspora, masquaient mal la peur et la
panique qui se sont emparées du pouvoir corrompu de Biya Barthelemy bi Mvondo
face aux actions multiformes engagées par les progressistes camerounais de
l’étranger contre ce régime croulant et en phase terminale de décomposition.
« Nous devons continuer à mettre la pression de l’extérieur, à nous
mobiliser sans relâche pour asséner le coup final à la dictature néocoloniale
afin de libérer notre pays » a terminé Tene Sop, avant de donner la parole
à l’invité spécial du jour, le
Professeur Kapet de Bana, qu’on ne présente plus dans les milieux de la
diaspora camerounaise.
Pour cet
« Ancien membre de la délégation camerounaise à l’Assemblée Générale des
Nations Unies consacrée à la réunification et l’indépendance du Cameroun en
Avril 1961 », comme il aime lui même à se présenter, « les
camerounais de la diaspora ont un rôle historique et crucial à jouer pour
renverser la dictature génocidaire et propagatrice de misère de Paul Biya et
c’est la raison pour laquelle, je me trouve ici à Hambourg, d’où partent depuis
quelques années, divers types d’actions de résistance contre Paul Biya ».
« Si j’ai tenu à venir à Hambourg, c’est justement pour saluer et
renforcer le travail que vous faites ici pour chasser le criminel de Biya du
pouvoir », lancera-t-il devant l’assistance enthousiaste. Le décor planté le Pr De Bana s’est
jeté dans un très long réquisitoire contre « l’Etat néocolonial et ses
perversions » avant d’appeler à la « vraie indépendance du
Cameroun » qui selon lui, passe par « la refondation totale de l’Etat
squelettique actuel, refondation qui devrait toucher tous les domaines, et
particulièrement le secteur éducatif et le système de formation, qui
devraient être basés sur nos réalités
endogènes, sur nos coutumes, sur notre psychologie, etc valeurs incontournables
dans la construction d’instituions nationales fortes qui seraient l’antipode
des structures avilissantes actuelles, calquées sur le modèle colonial et
totalement en déphasage avec nos réalités et nos objectifs de développement».
Revenant sur la responsabilité de la Diaspora dans le processus de refondation du Cameroun, le Pr Kapet De Bana, en exil depuis 55 ans, a soutenu que « cette diaspora devrait jouer le même rôle que les Diaspora juives ou arméniennes, ce rôle doit être un rôle de combat et d’avant garde et non un rôle de collaboration avec un régime sanguinaire corrompu de Paul Biya ». Puis le conférencier principal est passé à un autre point qui lui tenait apparemment à cœur. « j’ai entendu dire, lancera –t-il dans une salle calme et attentive, que le ministre de la communication de Biya a déclaré qu’il va mettre la diaspora et tous ceux qui s’attaquent à Biya depuis l’étranger, hors d’état de nuire . « Allez –dire à ce valet de Paul Biya, que c’est nous qui le mettront hors d’état de nuire » tonnera –t-il dans une salle acquise à sa cause. Issa Tchiroma est donc avertit!
Face au très grand intérêt manifesté par le public lors de cette conférence, le Pr Kapet de Bana a promis de revenir en été pour s’entretenir avec cette jeunesse avide d’échanges politiques.
à Hambourg