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Le site du Conseil National pour la Résistance - Mouvement Umnyobiste (CNR - MUN)
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25 avril 2010

La mort du journaliste Bibi N’Gota est un assassinat politique de plus qui ne doit pas rester impuni !

Le régime fasciste de Paul Biya vient encore de se rendre coupable d’un lâche et odieux assassinat politique au Cameroun !


Le journaliste Germain Ngota Ngota, Directeur de Publication de l’Express, enlevé en février de cette année, torturé par la police politique et jeté sans soins à la prison centrale de Yaoundé- où toute possibilité de se soigner lui a été refusée- est décédé le 22 avril dans sa prison.

 

La mort de ce journaliste est une grave escalade et un dangereux précédent dans l’atmosphère de terreur généralisée que le dictateur Paul Biya exerce ces derniers mois, sur les journalistes de la presse à capitaux privés et sur les défenseurs des droits humains au Cameroun.


Le CODE rappelle que:


-Les journalistes Gustave Azebazé, Thierry Ngongang, Jean Marc Soboth et Anani Rabier Bindji sont toujours poursuivis devant le tribunal pour «commentaires tendancieux» après avoir participé il y a quelques mois, à une émission sur la corruption au Cameroun, et risquent à tout moment d’être arrêtés et écroués;


 -Jean-Bosco Talla, Directeur de Publication de l’Hebdomadaire Germinal a été kidnappé et torturé par la police politique de Paul Biya en Décembre 2009 à Yaoundé pour «Outrage au Président de la République» et condamné a trois ans d’emprisonnement avec sursis et 3 millions de Francs CFA. Jean Bosco Talla avait dû passer plus d’un mois à la prison de Kondengui au milieu de bandits de grand chemin.


- Notre emblématique Henriette Ekwé, Directrice de l’Hebdomadaire Bebela, a subi il y a quelques jours, des tortures psychologiques et des menaces explicites de mort après avoir été convoquée par les responsables de la police politique du régime à Douala.

- Etc.

Le CODE relève d’ailleurs que dans son 4ème rapport périodique adressé au Comité des Nations Unies contre la Torture, le régime Biya soutient - toute honte bue - que « la torture n’existe pas au Cameroun ». Y a –t-il meilleure preuve contre ce grossier mensonge et de l’omniprésence de la torture au Cameroun que la mort du journaliste Bibi N’Gota? Dans ce même rapport sus-mentionné, le régime néocolonial criminel de Yaoundé affirme sans gêne qu’au Cameroun «l’impunité est résolument du domaine du passé » !


Puisque l’impunité « relève du passé au Cameroun », le CODE attend du régime antidémocratique et anti-populaire de Paul Biya qu’il:

-Arrête et traduise devant les tribunaux les agents de la police politique qui ont arrêté et torturé le journaliste Germain Bibi Ngota.

-Sanctionne sévèrement les responsables de la prison centrale de Yaoundé et toute la chaîne de commandement qui ont refusé les soins appropriés au journaliste Bibi Ngota.


- Ratifie le Protocole facultatif à la Convention de lutte contre la Torture et le Statut de Rome qui démontrerait réellement la « volonté » des tortionnaires de Yaoundé de protéger les Droits de l’Homme.

En tout état de cause, l’assassinat de Monsieur Bibi Ngota ne doit pas rester impunie. C’est pourquoi le CODE appelle à la mobilisation de toutes et de tous pour obtenir justice dans cet énième crime politique du régime dictatorial sanguinaire au pouvoir à Yaoundé.


Pour sa part, le Comité de Coordination du CODE, qui a été invité à la 44e session du Comité contre la Torture qui se tiendra du 26 avril au 14 Mai à Genève, ne manquera pas d’attirer l’attention dudit Comité sur les derniers développements portant sur les violations des Droits Humains au Cameroun. En outre, le CODE est déterminé à accentuer son offensive diplomatique au plan international afin de mettre fin à l’impunité révoltante dont jouissent les tortionnaires du peuple camerounais et les responsables des crimes contre l’humanité au Cameroun.

Le Comité de Coordination du CODE présente ses condoléances les plus émues à famille de Monsieur Bibi Ngota, ainsi qu’à toute la famille des journalistes au Cameroun et les invite à rester courageux et forts dans cette épreuve.


Par ailleurs, le CODE encourage l’ensemble de la presse camerounaise à observer une « Journée sans journaux» ou à publier dans l’une de leurs prochaines éditions une « Page noire pour Bibi Ngota » afin de protester contre ce crime inadmissible contre la Presse nationale.

 

Dans le climat de terrorisme actuel contre la presse indépendante au Cameroun, il faut bien se rendre à l’évidence que le crime odieux dont a été victime monsieur Bibi Ngota peut arriver à n’importe quel journaliste ou n’importe quel citoyen camerounais dans un commissariat, une Gendarmerie ou dans une prison au Cameroun.


A bas les tortionnaires du peuple camerounais !


La lutte continue !

Fait à Bruxelles, ce 24 avril 2010


Le Comité de Coordination du CODE,


Moise ESSOH,

Secrétaire Exécutif


TENE SOP

 Secrétaire à la Communication


Franklin Nyamsi 

Secrétaire aux Affaires politiques


Ndjoumi Patrice

Secrétaire aux Finances

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Commentaires
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  • Le Umnyobisme est une idéologie de libération pour le Cameroun et l'Afrique et qui tire ses fondements dans les résistances historiques des peuples africains contre l'impérialisme et le colonialisme.
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