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Le site du Conseil National pour la Résistance - Mouvement Umnyobiste (CNR - MUN)
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27 avril 2010

Rapport du gouvernement et Contre Rapport du CODE au Comité contre la Torture des Nations Unies: quand la peur change de camp!

 
Le Gouvernement dictatorial de Paul biya vient d'envoyer un Rapport grossièrement mensonger au Comité des Nations Unies contre la Torture, dans lequel il tente de se soustraire aux foudres á venir de la justice internationale. Dans ledit Rapport les sbires de Paul Biya soutiennent que "Une enquête administrative a été ordonnée à la suite des allégations des violations des droits de l’homme et notamment du droit à la vie par les forces de l’ordre. Elle a établi que les forces de l’ordre ont agi en état de légitime défense face aux personnes qui se sont procuré des armes de guerre en attaquant les unités de police et de gendarmerie"! Tout simplement Pathétique pour un régime habitué à se bomber le torse devant les citoyens aux mains nues. La peur semble avoir définitivement changé de camp!

Le CODE mis au courant du Rapport gouvernemental  a produit un contre document dans lequel il répond point par point aux élucubrations  et mensonges du régime au Comité contre la Torture. Extraits de la réaction du CODE au Comité:


" Point 19 a), b) et c) - Le CODE constate avec la plus grande indignation qu’alors que le régime Biya a reconnu le bien-fondé économique et social des manifestations populaires de février-mars 2008, la répression demeure la principale solution retenue par le gouvernement qui reconnaît détenir près d’un millier de Camerounais suite à ses événements, sans compter les blessés, les malades et les morts qui en ont résulté.

Le CODE note le mépris avec lequel le gouvernement camerounais s’exprime sur les détentions arbitraires de l’artiste Lapiro de Manga et du maire Eric-Paul Kingué, contre qui les accusations du gouvernement sont d’une telle inconsistance et relèvent nettement d’un mécanisme de bouc-émissarisation, que les affaires sont toujours pendantes devant les juridictions nationales. Si la notoriété des deux accusés a contribué à la médiatisation de leurs affaires, de nombreux Camerounais anonymes croupissent également en prison dans les mêmes conditions juridiques que ces deux personnes.

 

Point 19 e) - Le CODE observe avec horreur que, pour perpétuer l’impunité des membres des Forces Armées ayant commis les crimes de masse de février-mars 2008, le gouvernement camerounais, sans la moindre preuve réelle, diffame les civils assassinés en leur attribuant des « faits de guerre », ce qui relève de la manipulation la plus abjecte.

En effet, à la question du Comité :

« Par rapport aux manifestations de février 2008, mentionnées au paragraphe 37 du rapport de l’État partie, veuillez fournir :

e) Les mesures prises pour enquêter sur les violations des droits humains, y inclus le droit à la vie, par les agents de sécurité. »

Le gouvernement camerounais répond :

« Une enquête administrative a été ordonnée à la suite des allégations des violations des droits de l’homme et notamment du droit à la vie par les forces de l’ordre. Elle a établi que les forces de l’ordre ont agi en état de légitime défense face aux personnes qui se sont procuré des armes de guerre en attaquant les unités de police et de gendarmerie. ».

 Suite à cette réponse, le CODE souhaite que le Comité exige des représentants du gouvernement camerounais d’indiquer au moins les unités de police et de gendarmerie qui ont été attaquées par les « personnes » en question, ainsi que la nature des armes de guerre constatées chez ces prétendus « agresseurs » : était-ce des Kalachnikov, des pistolets mitrailleurs, des lance-roquettes ? Les « assaillants » avaient-ils du matériel de transmission, portaient-ils des tenues particulières de combat qui eurent pu permettre de les identifier ? Combien étaient-ils ? Quels en étaient les « cerveaux » ?

Par ailleurs, dans sa réponse au point 19 b) et c), le gouvernement cite les différents chefs d’inculpation officiellement retenus contre les manifestants arrêtés, c'est-à-dire ceux qui ont échappé aux balles :


« D’une manière globale, 1671 personnes ont été déférées aux parquets des tribunaux de première instance pour activités dangereuses, incendies, troubles sur la voix publique, destructions, réunions, attroupements et vols. ». – Réponse du gouvernement.

Le CODE constate que nulle part dans cette liste de griefs, il n’est mentionné de détention d’armes à feu tout court, encore moins d’armes de guerre. Cela laisserait croire que l’armée camerounaise, appelée en renfort de la police pour maintenir l’ordre, aurait eu assez de discernement pour n’abattre que tous les détenteurs d’armes, dont le plus jeune n’était âgé que de 13 ans.

A l’évidence, cette allégation est très grossièrement mensongère et diffamatoire pour les victimes.

En appui de la présente contribution, le CODE est prêt à diffuser, moyennant accord des médias d’origine, des extraits vidéo de témoignages de famille de victimes, ou des reportages amateurs rediffusés sur certains médias privés camerounais relatant plus précisément ce qui s’est passé en février 2008 au Cameroun. Entre autres, une caméra cachée, qui atteste du caractère pacifique de la marche sur le pont du Wouri, marche qui s’est soldée par des tirs à balles réelles sur des manifestants et de nombreuses victimes, mortes directement par balles ou par noyade suite au saut dans le fleuve, seule échappatoire que leur offraient les balles de forces de l’ordre.

Autre exemple de ces allégations mensongères, M. Jacques Tiwa, membre du CODE qui vivait au Cameroun, a été abattu à bout portant par des éléments des forces de l’ordre le 28 février alors qu’il quittait son domicile et que le calme régnait sur les lieux du crime. Il n’était ni armé, ni participant à une manifestation. L’assassinat de M. Tiwa n’a jusqu’à présent pas fait l’objet de la moindre enquête, malgré les démarches de sa veuve qui a dû récemment publier une lettre ouverte au président de la république pour attirer l’attention sur le cas de son défunt mari.


En réalité, la réponse du gouvernement camerounais est une forfaiture indigne d’un Etat. Nulle information sur une prétendue enquête administrative ayant conclu à la légitime défense contre des assaillants possédant des armes de guerre, n’a auparavant jamais été communiquée, même pas dans le quotidien gouvernemental « Cameroon Tribune ». Ceci démontre que la prétendue enquête administrative évoquée dans la réponse du gouvernement est un mensonge dont le seul but est de ne pas se taire devant l’évidence et de « dire quand même quelque chose pour ne pas avoir honte ».

Dans un pays où le faux en écriture est devenu un sport national dans l’administration, nul doute qu’un faux rapport d’enquête administrative est prêt à être fabriqué pour les besoins de la cause.

De plus, lorsqu’on l’on arrête des personnes portant des armes à feu qu’elles ont dirigé contre le pays, ceci ne peut se contenter d’une enquête administrative.

 

Il n’y a en réalité aucune différence dans la nature des crimes commis en masse par les forces de l’ordre camerounaise contre les civils en février-mars 2008 sur presque toute l’étendue du territoire au Cameroun et les crimes de masse commis par l’armée guinéenne contre des civils en septembre 2009 à Conakry.

Le mensonge outrageux du régime sur les tombes encore fraîches de ses victimes, est un élément à charge, pour ne pas dire une preuve irréfutable de sa culpabilité dans ces massacres.

Etant donné qu’en conséquence de cette culpabilité, aucune enquête nationale sérieuse ne sera menée sur ces événements, le CODE s’en remet d’ailleurs aux institutions judiciaires internationales (Les Nations Unies et la Cour Pénale Internationale), pour qu’une Commission d’enquête internationale s’ouvre au plus vite contre les crimes imprescriptibles commis par le régime de M. Biya contre les populations civiles du Cameroun.

 

C’est aussi pourquoi le CODE souhaite que le Comité n’agréé pas une réponse aussi grossièrement mensongère.

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