Le CNR-MUN exige la libération immédiate et inconditionnelle du journaliste Théophile Kouamouo et de ses collaborateurs à Abidja
Le journaliste Camerouno-français, Théophile Kouamouo, Directeur des Rédactions du Nouveau Courrier d'Abidjan ainsi que deux de ses collaborateurs, sont arbitrairement détenus depuis le 13 juillet par la police criminelle d'Abidjan, prétendument pour "vol de documents"; Cette arrestation fait suite à la publication dans le Nouveau Courrier du 13 juillet 2010 d' informations confidentielles -jugées sensibles par le procureur de la République-sur les détournements dans la très juteuse filière cacao en Côte d'Ivoire.
Théophile Kouamouo est ancien correspondant du Journal Le Monde à Abidjan et a travaillé tour à tour pour les Journaux Le Temps, Fraternité Matin et Le défunt Courrier d'Abidjan. Il a contribuer à lancer depuis quelques mois, le Nouveau Courrier, qui s'est jusque là illustré par son indépendance et ses révélations sur divers dossiers sensibles qui secouent la Côte d'Ivoire.
Le CNR-MUN/Mouvement Umnyobiste condamne fermement l'arrestation arbitraire de Théophile Kouamouo et de ses collaborateurs et exige leur libération immédiate et inconditionnelle.
Le Secrétariat à la communication du CNR-MUN
Dépêche de l'AFP sur l'arrestation de Théophile Kouamouo.
ABIDJAN - Trois journalistes ivoiriens
accusés de "vol de documents" sont gardés à vue depuis mardi, après la
publication des conclusions d`une enquête judiciaire sur les
malversations présumées de la filière cacao en Côte d`Ivoire, a-t-on
appris mercredi de sources concordantes.
Stéphane Guédé, Théophile Kouamo et Saint Claver Oula, respectivement
directeur de publication, des rédactions et rédacteur en chef du
quotidien "Le nouveau courrier", sont gardés dans les locaux de la
police criminelle d`Abidjan, a indiqué à l`AFP, Emmanuel Akani, un
journaliste du groupe.
Ces trois responsables du journal édité depuis le 25 mai ont été
convoqués mardi par le procureur d`Abidjan, Raymond Tchimou, en charge
de l`affaire cacao, après la diffusion le même jour du document.
Il a exigé d`eux la divulgation de "la source de l`information", a
expliqué à l`AFP Désiré Gueu, l`avocat des journalistes.
Selon M. Tchimou cité par l`avocat, seules trois personnes étaient
censées détenir ce document, notamment le président ivoirien Laurent
Gbagbo, le juge d`instruction et le procureur lui-même.
"Les journalistes ayant refusé de livrer leur source, le parquet a
initié une procédure pour fait de vols de documents administratifs",
a-t-il souligné.
Ouverte en octobre 2007 à la demande du président Gbagbo, une vaste
enquête judiciaire avait débouché sur l`arrestation en juin 2008, pour
"détournement de fonds, abus de biens sociaux et escroquerie" de la
quasi-totalité des responsables de la juteuse filière (dont des proches
de M. Gbagbo), soit une vingtaine de personnes.
Depuis lors, leur détention provisoire se prolonge dans des délais hors
normes, et l`opération "mains propres" mise en avant par le pouvoir n`a
toujours pas conduit à un procès.
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