Adresse du Conseil National pour la Résistance – Mouvement Umnyobiste au Congrès de l’Union des Populations du Cameroun, prévu du 12 au 14 aout 2011 à Douala.
Chers Camarades congressistes,
Chers invités,
Le Conseil National pour la Résistance – Mouvement Umyobiste remercie vivement le Comité préparatoire du Congrès et la direction de l’UPC pour l’avoir invité à cette rencontre. Le sens et la signification de ce geste sont à chercher dans les bonnes relations de militantisme et de solidarité politique qui unissent nos deux organisations depuis bientôt une décennie.
D’emblée, nous tenons à saluer le courage et la détermination des militants de l’UPC, qui malgré la spirale de la répression qui s’abat sur eux depuis au moins Mai 1955, sont restés debout dans la lutte et fidèles aux idéaux qui ont motivé la création de l’UPC le 10 avril 1948 : a savoir, l’indépendance nationale, la réunification et l’élévation du standard de vie des populations camerounaises. La tenue de ce congrès, malgré les manœuvres d’intimidation et de déstabilisation du pouvoir néocolonial liberticide, est la preuve même de votre l’obstination dans la lutte, depuis plus d’un demi-siècle, malgré l’adversité ambiante!
Chers camarades, ce congrès s’ouvre dans un contexte national et international très particuliers qui appelle à une prise de position conséquente des organisations progressistes camerounaises dont l’UPC reste le porte-flambeau incontestable.
Sur le plan national, l’élection présidentielle se tiendra dans les semaines à venir. Le contexte politique est marquée par une contestation tous azimuts de ELECAM, l’organe chargé de l’organisation des élections, par la société civile et l’opposition progressiste. Démonstration a été faite, que Elecam dans sa forme actuelle, et même avec l’entrée de personnalités crédibles comme le Pr Titti Well, ne peut organiser des élections honnêtes et transparentes dans notre pays. Dès lors il nous semble tout a fait logique que toute participation à une mascarade électorale, dont les résultats sont connus d’avance, ne serait qu’un acte de soutien ouvert ou déguisé, conscient ou non, au régime néocolonial sanguinaire qui a pris notre pays en otage depuis plusieurs décennies. Notre crédo depuis la création du Mouvement Umnyobiste en 2003, a toujours été que « toute élection organisée au Cameroun sans véritable CENI, sera considérée comme nulle et de nul effet et tout régime qui en sortira sera combattu avec la dernière énergie jusqu’à son renversement ou sa fuite ». Cette position reste très actuelle, car malgré des saupoudrages comme la nomination de nouveaux membres à ELECAM ou l’application prochaine du droit de vote de la diaspora camerounaise, ELECAM reste toujours un machin aux mains du régime dictatorial pour assurer sa pérennisation a travers des simulacres d’élections. Nous saluons et soutenons donc, avec la plus ferme détermination, la position de l’UPC de ne pas participer à la prochaine élection présidentielle!
Toutefois, ce serait trop facile de ne pas participer sans prendre des « mesures accompagnement». Les forces progressistes camerounaises doivent donc initier des actions multiformes et multisectorielles, légales ou illégales, clandestines ou ouvertes, pacifiques ou violentes afin d’empêcher la de toute élection au Cameroun tant que les conditions minimales exigées par la classe politique ne sont pas remplies. En outre le potentiel révolutionnaire de notre peuple qui s’est révélé de façon magnifique avec la crise en Côte d’Ivoire doit être mobilisé et transforme en vecteur du changement dans notre pays. Les forces progressistes du Cameroun, mobilisées autour de l’UPC, du Manidem, du PSD, du CNR-MUN, etc. doivent constituer l’avant garde d’un tel mouvement pour éviter tout spontanéisme qui a fait échouer le soulèvement populaire de Février 2008.
Sur le plan international, le congrès de l’UPC se tient au moment où l’Afrique est victime d’attaques et d’agressions de toutes part et sans précédents, menées par le système impérialiste-capitaliste avec la bénédiction de l’ONU, qui est devenue une force de guerre plutôt qu’une force de paix qui était sa mission originelle. Nous saluons la position de l’UPC qui dans la crise en Côte d’ivoire a su défendre le nationalisme africain contre l’impérialisme servile, soutenu par des forces réactionnaires et certains intellectuels se réclamant de « la gauche » et qui le verbe haut, ont tenté et tentent encore aujourd’hui, de justifier la plus grave forfaiture politique que l’Afrique contemporaine a connue. Honte à ces larbins au service de l’impérialisme international !
Le 11 avril 2011, l’armée génocidaire française renversait le président Laurent Gbagbo pour placer son laquais, le criminel Dramane Ouattara, au pouvoir en Côte d’Ivoire. Les forces progressistes africaines doivent dominer le drame moral, psychologique et politique que l’arrestation de Gbagbo leur a causé pour tirer, en toute lucidité, les leçons de cette tragédie politique qui a encore eu raison d’un digne fils de notre continent.
Avec la crise en Côte d’ivoire, les jeunes générations de militants ont pu se rendre compte de la réalité de l’impérialisme et de son mode d’action. La dépendance économique et financière de la Côte d’ivoire vis-à-vis de la France a été le premier chaînon qui a été utilisé pour asphyxier le régime du président Laurent Gbagbo: retrait de la signature sur les comptes de la Côte d’Ivoire à L’UEMOA au Président Gbagbo au profit du rebelle Ouattara, fermeture de toutes les banques étrangères en Côte d’Ivoire, fermeture des comptes des sociétés publiques et parapubliques ivoiriennes domiciliées dans l’UE et aux USA, etc. pour ne citer que ces quelques aspects. Les forces progressistes au Cameroun et en Afrique, doivent absolument tenir compte des leçons de la Cote d’ivoire pour définir une politique sociale et économique alternative, sans ambiguïté, qui garantisse clairement l’indépendance et la souveraineté nationales. La crise en côte d’Ivoire nous enseigne clairement que la question de notre monnaie et de notre indépendance économique doit être au centre de notre réflexion si nous voulons créer un Etat national viable pouvant résister aux conjonctures politiques crées par des puissances impérialistes.
Que dire de l’agression stupide contre la Libye et le président Kadhafi ? Que dire de cela cher camarades? Devons nous continuer à tendre la joue gauche quand on nous gifle la joue droite ? NON ! Nous avons les moyens de nous défendre. Et nous devons nous défendre, partout où ceux qui nous agressent ont leurs intérêts.
Chers camarades, le thème de votre congrès « Quel nationalisme camerounais aujourd’hui ? Que doit être l’UPC ? », nous semble donc parfaitement en phase avec la conjoncture internationale que nous vivons. Nous ne doutons pas que l’UPC, fort de son expérience et de sa culture de la critique et de l’autocritique, prendra des résolutions conséquences pour renforcer son cadre organisationnel, le mouvement progressiste camerounais et la lutte du peuple camerounais contre la domination et l’exploitation de l’impérialisme français en particulier, principal soutien du régime criminel et antipopulaire au pouvoir au Cameroun.
Le Conseil National pour la Résistance – Mouvement Umyobiste soutient l’UPC et restera aux cotés de l’UPC contre les assauts répétés des forces obscurantistes qui ont une peur bleue de l’arrivée d’un pouvoir progressiste au Cameroun, sous la houlette de l’UPC et de ses alliés Umnyobistes.
Chers camarades, il ne nous reste plus qu’à souhaiter plein succès aux travaux du Congrès de l’Union des populations du Cameroun.
« Oser lutter, c’est Oser vaincre »
A lutta continua, Hasta la Victoria
Pour la Patrie et l’Afrique nous vaincrons
Ce 11 Aout 2011
Tene Sop
Secrétaire Général du
Conseil National pour la Résistance/Mouvement Umnyobiste
gouvernementales du néocolonialisme au Cameroun :tricheries électorales
permanentes,élections néocoloniales à un tour ,Elecam néocolonial où la
loi électorale est plutôt une disposition personnelle au service des victoires
trichées du néocolonialisme,corruption,vols monstrueux,prisons bondées où
même celui déjà libéré resterait encore enfermé des années et des années,
eh bien... Le Cameroun vient de quémander une visite française. M. Hollande
lui concède donc environ quatre heures. Il n'en fallait pas plus pour que "Ca-
meroon Tribune" s'enflamme. Sur les premières pages,on farde les photos
de "deux Chefs d'Etat". Deux "homologues": l'un est le produit des tricheries
permanentes.La France reconnaît d'ailleurs elle-même que les victoires de la
tricherie ne rendraient que "illégitime" un système. L'autre passe par les vraies
élections. Etrange affichage de deux "homologues".A la dernière visite que
force Paul Biya en France, celui qui devient soudainement son "homologue"
ne s'est même pas déplacé.A l'aéroport,c'est l'Ambassadeur du Cameroun
à Paris,et celui français au Cameroun,qui reçoivent à Roissy les tricheurs qui
débarquaient du Cameroun..... Comme avec un bâton magique,Cameroun
Tribune lisse toutes les divergences que voilà,ne maintenant que les simi-
tudes de vue entre les "homologues". Lisons le billet de Cameroun Tribune,
1 Juillet 2015:
François Hollande en visite d'Etat vendredi au Cameroun , par Jean-Marie
Nzekoué ,Cameroon Tribune
Paul-Biya-Francois-HollandeLa visite du président français au Cameroun est une opportunité à saisir pour revisiter la coopération bilatérale et renforcer le partenariat stratégique entre les deux pays.
Les relations entre le Cameroun et la France sont à la fois anciennes et multiformes..
Sur le plan formel, la coopération bilatérale remonte à l’accession de notre pays à la souveraineté internationale en 1960. Depuis lors, les liens se sont raffermis et diversifiés à travers la politique, le commerce, l’investissement, des visites au plus haut niveau, le dialogue permanent sur des sujets d’intérêt commun. Ce partenariat est ancré sur un faisceau dense de paramètres liés à l’histoire, à l’économie, aux nombreuses connections culturelles, sans oublier la dimension diplomatique qui sert de moteur aux relations internationales. Sur le plan historique, la relation bientôt centenaire, s’est beaucoup consolidée, malgré les vicissitudes du passé. On ne s’étendra pas davantage sur le rôle de pionnier joué au milieu du siècle dernier par quelques ressortissants français de renom dans des domaines comme l’éducation, la santé ou l’aménagement du territoire. La multiplicité et la densité des contacts à tous les niveaux et dans tous les domaines ont fini par élever la coopération franco-camerounaise au rang de partenariat stratégique, avec des ramifications sur les plans politique, économique, sécuritaire, diplomatique, etc.
Au regard de la configuration de leurs économies et de leur niveau de développement respectifs, les deux pays ont des raisons objectives pour renforcer un partenariat qui tire largement profit des facteurs liés à la compétitivité et à la complémentarité. Du fait de sa position exceptionnelle au fond du Golfe de Guinée, le Cameroun est la porte d’entrée vers les marchés du Tchad, de la RCA, voire du Congo. Avec 35% du PIB de la sous-région, il dispose de nombreux atouts pour séduire les investisseurs : ressources agricoles, pétrolières et minières, main d’œuvre dynamique et bon marché, environnement fiscal incitatif, etc. La croissance qui avoisine les 5% traduit un regain d’activités tiré par le lancement des grands projets d’infrastructures. Le Cameroun reste le premier partenaire économique de la France en Afrique centrale hors pétrole. En 2013, les échanges franco-camerounais ont connu un accroissement de 4,8 %, mais la marge de progression reste grande. En dehors des hydrocarbures, les exportations sont constituées principalement des fruits (banane), du cacao et de ses dérivés. A l’inverse, le Cameroun importe principalement des produits agricoles, des produits pharmaceutiques, des machines industrielles et du matériel informatique. Puissance industrielle et financière de premier plan, la France dispose de la technologie et des capitaux pour accroître sa présence économique et améliorer ses parts de marché. Bien qu’étant toujours le premier investisseur au Cameroun, la France s’est fait damer le pion, au niveau commercial, par le Nigeria et doit faire face à l’offensive chinoise. Ceci dit, le partenariat économique reste dynamique. La présence française est visible avec plus d’une centaine de filiales d’entreprises et environ 200 entreprises appartenant à des ressortissants français et employant plus de 30.000 Camerounais. Des noms comme Bolloré Logistics, Castel, CFAO, Cimencam, Sgbc, Orange, Razel, Total, font depuis toujours partie du paysage. Sur un tout autre plan, le Contrat de désendettement et de développement (C2D) s’est révélé un outil innovant de la coopération franco-camerounaise. A ce jour, il a déjà permis le financement de nombreux projets dans l’agriculture, la santé, l’éducation, l’environnement, les infrastructures urbaines et routières, la formation professionnelle.
Sur le plan politique, l’avancée est tout aussi remarquable. Il existe un dialogue actif au niveau des gouvernements, mais aussi à travers des nombreuses missions d’échanges interparlementaires. Au cours des trente dernières années, trois chefs d’Etat français ont foulé le sol camerounais alors que le président Paul Biya a effectué plus d’une dizaine de déplacements officiels en France. Parmi les plus récentes visites des personnalités françaises au Cameroun, on peut mentionner celles du président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, du ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, du ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve. Sur le plan diplomatique, les deux pays coopèrent étroitement. Les positions de Paris et de Yaoundé sont globalement similaires sur les grands sujets de l’actualité stratégique internationale. Qu’il s’agisse du combat contre le terrorisme dans la zone sahélienne, de la lutte contre l’insécurité maritime ou des stratégies concertées pour mettre hors d’état de nuire la secte Boko Haram. Par ailleurs, l’appui du Cameroun a toujours été précieux à la France lors des délibérations au niveau du Conseil de sécurité des Nations unies. Par la voix de son ministre des Affaires étrangères, la France a, maintes fois, réaffirmé son « engagement aux côtés du Cameroun » pour combattre les djihadistes, tout en promettant son soutien au niveau du Conseil de sécurité en vue du déploiement d’une force interafricaine. Partant du principe que le partenariat économique a besoin de paix et de sécurité, la France et le Cameroun ont renforcé leur coopération militaire, notamment avec les accords de partenariat de défense signés le 21 mai 2009 à Yaoundé. Au plan culturel, les deux pays sont membres de la Francophonie et mènent dans cette instance une coopération active dans les domaines de l’éducation, de la formation, de la promotion de la jeunesse ou du développement durable. Fondée sur le cœur et la raison, l’alliance franco-camerounaise est appelée à évoluer pour s’adapter aux mutations de l’environnement international et aux exigences de la mondialisation triomphante qui fait du multilatéralisme et de la concurrence des données incontournables dans les relations entre Etats. Au-delà de certaines contingences, il faut regarder vers l’avenir, explorer des nouvelles niches d’opportunités en vue de booster les échanges et le flux d’investissements pour franchir un nouveau cap. Dans les prochaines années, l’intérêt réciproque commande de diversifier le dialogue entre les élites politiques, les acteurs de la société civile et les opérateurs économiques. Pour ne pas donner l’impression qu’il s’agit d’un partenariat à sens unique, les deux pays gagneraient à favoriser une présence économique réciproque sur leur sol. En dépit de quelques soubresauts, le partenariat stratégique entre le Cameroun et la France est appelé à se consolider, en ouvrant des nouvelles perspectives pour l’avenir.paul-biya-francois-hollande.