Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le site du Conseil National pour la Résistance - Mouvement Umnyobiste (CNR - MUN)
Le site du Conseil National pour la Résistance - Mouvement Umnyobiste (CNR - MUN)
Archives
9 mars 2009

Réaction du CODE aux élucubrations de Biyiti Bi Essam dans "Cameroon-Mensonge"


« Faut-il vous laisser continuer vos crimes pluriels contre le Cameroun? »

Biyiti_Bi_Essam__le_Goebbels_de_la_For_t__quatoriale

Biyiti, le Goebbels des tropiques, fait l'apologie des crimes du régime Biya!

Réponse du CODE à la tribune cynique de M. Biyiti Bi Essam, Ministre de la Communication du régime Biya, parue dans Cameroun Tribune le 4-03-2009

 

Le CODE, organisation de droit belge, enregistrée sous le 0082113, a été violemment pris à partie dans une tribune parue dans le quotidien pro-gouvernemental « Cameroon-Tibune » du 04 mars et signée de M. Jean Pierre Biyiti bi Essam, ministre de la communication du gouvernement illégitime, criminel et corrompu de Paul Biya. Un proverbe africain nous rappelle une sagesse que M. Biyiti Bi Essam n’a pas encore eu l’occasion de méditer : « Si vous n’avez pas honte, ayez au moins pitié ». De cette sagesse qu’il devrait manifester maintenant que se profile à l’horizon des criminels qui tyrannisent le Cameroun, ce que son collègue Jacques Famé Ndongo a récemment nommé en tremblant « un jour suspect où certains porteront une étoile pour avoir appartenu au RDPC », Biyiti Bi Essam n’en a manifestement cure. Biyiti Bi Essam s’attaque au peuple camerounais en plein deuil, violant une autre règle élémentaire de la sagesse africaine : le respect des morts et de l’affliction de ceux qui ont perdu leurs enfants et leurs parents. Ces morts qu’il qualifie implicitement de pyromanes, et dont il justifie par conséquent les assassinats.

Dans cette tribune, M. Biyiti Bi Essam jubile cyniquement, tel un vampire repu de sang innocent, sur les tombes fraîches des près de 150 Camerounais que le régime a précipité dans la mort abjecte en février-mars 2008, parce qu’ils manifestaient leur colère contre le tripatouillage de la constitution et contre la misère, la vie chère, la corruption généralisée du pouvoir, sa violence répétitive, la faim, le chômage, l’absence de perspective d’avenir, etc.

Et pour le CODE, ce qui s’est passé en février 2008, dans les principales villes du pays, ne sont pas des « événements », mais sont bien « Les Massacres de février 2008 ». Si M. Biyiti veut être cohérent avec lui-même, conformément au titre de sa tribune, il devrait plutôt, lui, parler des « incendies de février 2008 » ! Le peuple camerounais, qui a subi directement et indirectement ces Massacres, jugera s’il s’agissait d’une prétendue « mise à sac » de Douala (d’où viennent donc les photos de chars dans Yaoundé, pourquoi avoir séquestré le maire de Penja, Lapiro, Joe la Conscience, etc. ?) ou plutôt de Massacres d’un peuple et notamment d’une jeunesse qui ne faisaient que, comme d’autres dans le monde à la même époque, crier sa famine et son désespoir de devoir encore supporter l’autocrate après 2011.

En effet, les peuples ivoirien, haïtien, mauritanien, sénégalais, guinéen, burkinabé, zimbabwéen et même ouzbek ont aussi manifesté à la même période. Ils ont manifesté sans drame, sans morts, tout au plus 6 à Haïti, dus aux mouvements de foule et non aux balles des policiers. Ces gouvernements aiment-ils moins Abidjan, Port-au-Prince, Nouakchott, Dakar, Conakry, Ouagadougou, Harare ou Tachkent que le régime dictatorial et sanguinaire de Yaoundé n’aime Douala qu’il prétend avoir sauvé des flammes contre 40 morts ? Le seul feu que l’on a vu en février 2008, c’est le feu ouvert sur les manifestants pacifiques par les forces au service du régime.

Pourtant, où était la menace ? En quoi le peuple et la jeunesse camerounaises sont-il réputés plus vandales que les autres peuples cités ci-dessus dont certains sont d’ailleurs plus coutumiers des guerres et des violences que le peuple camerounais ? Les centaines de jeunes sur qui la police a tiré sur le pont du Wouri et dont plusieurs dizaines sont tombés dans le fleuve n’étaient ni armés, ni occupés à brûler, et n’avaient pas annoncé leur intention de brûler quoi que ce soit. Pourquoi avoir donc tiré sur ces jeunes manifestants pacifiques, si M. Biya et ses complices n’étaient pas mus par la volonté de verser du sang innocent ? M. Jacques Tiwa, expert-comptable et chef d’entreprise, mais aussi opposant membre d’une organisation du CODE a été tué, au carrefour Ndokoti le 29 février alors qu’il n’y avait plus de manifestations dans la ville de Douala, par une unité de l’armée envoyée spécialement pour commettre cette sale besogne. Etait-il aussi en train de « brûler Douala » ?

Cranes_de_morts_illustration_crimes_Biya

Les morts de février 2008 crient justice!

Douala que l’homme-lion-dévoreur-d’enfants-manifestants méprise quand il clame « Quand Yaoundé respire, le Cameroun vit », ou qu’il provoque quand, après l’avoir fui pendant des mois, il y revient en douce pérorer « Me voici alors à Douala » ? C’est ce Douala-là que, d’après Biyiti bi Essam, le régime de Biya prétend avoir protégé en versant des rivières de sang ?

Ce dont Biyiti bi Essam veut détourner l’attention en s’essayant désespérément à démonter les « non-événements » que le CODE a organisés à Bruxelles mais qui l’ont apparemment quand même atteint, c’est qu’en même temps que la faim, le peuple camerounais était en train de réagir à la disparition de l’espoir qu’il caressait patiemment de voir Biya partir, enfin ! en 2011. A vrai dire, voilà pourquoi Biyiti bi Essam, son patron et ses comparses ont versé des rivières de sang : pour ne pas entendre le peuple qui disait « Non ! On a trop attendu ! On ne pourra plus supporter Biya après 2011 ! ».

Ce n’est pas pour protéger Douala ! Quel grotesque alibi ! La honte n’existe vraiment plus dans la conscience de ce régime, un régime « sanguinaire », c’est-à-dire qui fait couler le sang. Et là où le sang a coulé, la justice, toute la justice, doit passer.

M. Biyiti a-t-il oublié les médailles pourries qu’ont récolté pour les mêmes basses œuvres les Kontchou Kouomegni, Moukoko Mbonjo, Titus Edzoa, Atangana Mebara, Abah Abah, et bien d’autres langues fourchues mises au service douteux du Renouveau National ? Que M. Biyiti, l’avocat et complice des Massacres de février 2008, profite au maximum des derniers moments de jouissance que ce régime sanguinaire lui assure, le temps qu’il soit déchu. L’histoire a bien pris note de sa tribune, qui est clairement une « apologie de crimes », forme de complicité active dans les Massacres de février 2008. Le CODE espère que M. Biyiti aura le courage, le jour où son patron et lui seront convoqués devant la justice nationale ou internationale, de répéter qu’ils ont eu raison de tuer de pauvres innocents aux mains nues, au bancal motif qu’ils « brûlaient Douala » ! Et ce ne sont ni les morts de février 2008, ni les nôtres s’il prenait à ce régime l’envie de nous faire taire aussi, qui le dispenseront de répondre de ses actes. Que personne ne se trompe. Le Cameroun aussi aura son heure changement radical. Cette heure est à notre porte, et elle arrive plus tôt que certains ne croient.

Mais voyons comment notre petit Goebbels national s’essaie à ruer dans les brancards. Le CODE observe que :

1) Le propos de M. Biyiti Bi Essam pue la contradiction à distance. Il y a un abîme entre les faits supposés et l’accusation. Comment M. Biyiti peut-il d’une part prétendre que le CODE n’est constitué que de deux groupuscules de onze et quinze personnes, relayées selon ses délires paranoïaques par le seul député Jean Michel Nitcheu au Cameroun, et d’autre part, soutenir à la fin de son texte qu’il s’agit « d’une vaste entreprise concertée d’instrumentalisation forcenée des événements de février 2008 » ? Pourquoi répondre au CODE s’il ne représente qu’une poignée de quidams de la diaspora ? En effet, 11+15, cela fait bien 26 ans de pouvoir injuste à balayer de notre Histoire ! Il est clair que M. Biyiti Bi Essam craint, plus que toute autre chose, la colère vengeresse du peuple camerounais qui jugera sans conteste les assassins de février 2008.

 

2) M. Biyiti Bi Essam, dans sa tentative maladroite de voler au secours des restes branlants du dictateur Biya Bi Mvondo, attente ouvertement à la liberté de réunion, de presse, d’expression et d’association. Les camerounais qui ont manifesté ou se sont réunis à Bruxelles contre les crimes du régime Biya, ont-ils violé les lois belges, les lois camerounaises ou les lois internationales? Aucunement. Mais M. Biyiti Bi Essam ne peut s’empêcher de menacer à nouveau les médias privés que le régime RDPC-Biya torture et musèle à volonté, et de vitupérer contre des manifestations qui n’ont fait que dire une et une seule exigence : arrêtez d’assassiner notre peuple, laissez s’instaurer dans la justice et la transparence, un véritable Etat de droit au Cameroun ! Faudra t-il donc que le Tribunal Pénal International condamne messieurs Biya, Biyiti, Inoni, Nkuété, Cavaye Yéguié et Cie à ne plus sortir du Cameroun pour qu’ils prennent la mesure des outrages qu’ils commettent contre notre peuple ? Veulent-ils condamner le peuple camerounais à un face-à-face tragique avec eux pour mesurer son exaspération ? Le CODE maintient que toutes les camerounaises et tous les camerounais - Brice Nitcheu et Moïse Essoh en sont - ont le droit et le devoir de protester vigoureusement contre ce régime et d’en vouloir la fin ! Cette résistance est un devoir imprescriptible, dont dépend la survie du peuple camerounais !

Biyiti_Bi_Essam__le_Goebbels_de_la_For_t__quatoriale1Paul_Biya_roi_20080424cameroun

Biyiti et Paul Biya bientôt poursuivis pour crimes contre l'humanité! Rira bien qui rira le dernier!

 

3) M. Biyiti Bi Essam profère des menaces explicites contre Mme Madeleine AFITE, responsable de l’ACAT-Cameroun, qui a eu la vigilance, la vaillance et le professionnalisme de donner au jour le jour le décompte des crimes du régime Biya contre les citoyens camerounais en février 2008. Aussi ne s’empêche t-il pas d’écrire : « preuve que Dame Afité se fait peur, veut faire peur. Et surtout veut vendre la peur ». Le fait est manifeste : en insistant par trois fois sur le mot « peur », Biyiti Bi Essam veut en réalité faire peur et vendre la peur à Madame AFITE. Mais c’est mal connaître cette Dame dont le courage et la témérité sont appréciés de tous. Et si donc Mme AFITE fabule, comme le prétend l’affabulateur Biyiti, et que son lui, son patron et les siens ne se reprochent rien, qu’ils acceptent donc qu’une Commission d’Enquête internationale (ONU, UA, ONG nationales et internationales, comme le CODE et les ONDH locales ne cessent de le réclamer depuis février 2008) l’atteste une bonne fois pour toutes. Et qu’il explique pourquoi le gouvernement camerounais a annulé une visite d’Amnesty International prévu en mars 2008.

Le CODE engage clairement ici la responsabilité personnelle de M. Biyiti Bi Essam et du régime RDPC-Biya quant à toute atteinte éventuelle à la sécurité de notre digne, compétente et valeureuse concitoyenne. La logique de la Terreur, qui vise à perpétuer dans notre pays le diktat des escadrons de la mort du régime Biya, se retournera coûte que vaille contre ses auteurs. Ce n’est pas le peuple qui doit craindre le dictateur, c’est le dictateur qui doit craindre le peuple : où sont donc les Ceaucescu ? Les Duvallier ? Les Mobutu ? Les Idi Amin Dada ? Les Ahidjo ? Les Lassana Conté ? Qui doute un seul instant que ce régime, qui scolarise presque tous ses enfants à l’étranger, s’enfuira peureusement à leurs côtés quand notre peuple prendra méthodiquement toutes ses responsabilités ? M. Biyiti Bi Essam a-t-il oublié le type de concertation qui remplit aujourd’hui nos prisons de ses anciens collègues du RDPC et du Gouvernement ? Une concertation minoritaire de pilleurs, de criminels, de menteurs peut-elle réussir indéfiniment contre un peuple concerté ?

 

4) Mais venons-en au clou de cette tribune perfide de M. Biyiti Bi Essam. Sa manœuvre finale porte sur l’instrumentalisation de la ville de Douala et des oppositions artificielles créées par la politique du RDPC entre de prétendus allogènes et autochtones inventés de toutes pièces par la géostratégie néocoloniale. D’abord, le titre de la tribune connote implicitement l’idée que ce sont « ceux qui font boutique » qui veulent brûler Douala, et une autre phrase désigne, en plus du CODE : « Que les Députés du Wouri répondent ». De quels faiseurs de boutiques Biyiti Bi Essam veut-il faire les boucs émissaires des manifestations de février 2008 ? Les jeunes assassinés dans nos rues étaient-ils tous des boutiquiers ? Etait-ce une révolte de boutiquiers ? Quel intérêt au demeurant des boutiquiers ont-ils à ce que la ville de Douala où ils font boutique brûle ? Biyiti ne pouvant assumer ses insinuations notoirement ethnicistes, se défausse alors : « Que les Députés du Wouri répondent ». Mais Jean-Michel Nintcheu, député du Wouri n’a-t-il pas déjà répondu ? Jean-Jacques Ekindi, député du Wouri n’a-t-il pas répondu ? N’ont-ils pas tous dénoncé les crimes commis par le pouvoir contre la jeunesse en 2008 ? Douala n’est-elle que l’affaire des gens du Wouri ? Sommes-nous désormais dans une Confédération de Bantoustans ? En réalité, Biyiti Bi Essam veut faire appel à la coterie tribaliste du RDPC qui chaque fois se fait passer pour représentante des intérêts des « vrais enfants de Douala ». Il en appelle aux réflexes ethnicistes qui permettent depuis la Colonisation de distraire les Camerounais du problème national en les opposant artificiellement les uns aux autres.

Mieux encore, M. Biyiti Bi Essam néglige un fait saillant : les manifestations de février ont embrasé la plupart des grandes villes du pays, y compris le quartier d’Etoudi à Yaoundé, forteresse réputée imprenable du petit prince sanguinaire. Elles étaient largement nationales, comme la misère produite par ce régime l’est largement. M. Biyiti Bi Essam veut généraliser le concept d’auto-défense testé sur les campus de la Capitale et durant les Villes Mortes contre le peuple camerounais. Sait-il au moins que dans le Sud et le Centre du pays, où le livre de notre compatriote Charles Ateba Eyene a ouvert la boîte de Pandore, les paradoxes du Pays Organisateur ont poussé les citoyens à se communiquer la maxime : « même morts, on pourra dire « non » un jour à Biya ? »

 

Le CODE rappelle au pouvoir dictatorial et corrompu que la crise de confiance qui le sépare du peuple camerounais est irréversible. Elle ne peut conduire qu’à un douloureux divorce, qui a déjà eu lieu depuis au moins 1990 ! Et c’est sur les barricades du peuple en colère que finissent souvent les pouvoirs psychopathes, à défaut de se soumettre au verdict des urnes.

Le CODE ne peut donc s’empêcher de poser à M. Biyiti Bi Essam, au dictateur Biya et à son régime qui jouit sur les Camerounais assassinés, la vraie question de l’heure :

 

« Faut-il vous laisser continuer ? »

 

Le CODE dit « non », « non » et « non » encore ! C’est le peuple camerounais qui aura raison de vous, et il y travaillera d’autant plus ardemment que votre mépris pour lui vous aveuglera ! C’est aux tueurs du peuple et non au peuple de trembler ! C’est aux pilleurs du peuple et non au peuple de trembler ! C’est aux manipulateurs du peuple et non au peuple de trembler !

 

Les morts de février 2008 seront célébrés au Cameroun, bien après votre chute, jusqu’à la fin des temps !

 

NOUS NOUS Y ENGAGEONS !

 

 

Dr Moïse ESSOH ; Secrétaire Exécutif du CODE

G. TENE SOP ; Secrétaire à la Communication du CODE

Dr Patrice NDJOUMI, Membre du Comité de coordination du CODE

Magloire ZINTCHEM, Membre du Comité de coordination du COD

Publicité
Commentaires
Le site du Conseil National pour la Résistance - Mouvement Umnyobiste (CNR - MUN)
  • Le Umnyobisme est une idéologie de libération pour le Cameroun et l'Afrique et qui tire ses fondements dans les résistances historiques des peuples africains contre l'impérialisme et le colonialisme.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Newsletter
Derniers commentaires
Publicité