La COMICODI est scandalisé par les conditions de l'election présidentielle au Togo
Déclaration internationale sur la mascarade
électorale intervenue dans la république bananière du
Togo
La Commission indépendante contre
la corruption et la discrimination a pris connaissance avec une vive
préoccupation, des résultats de l’élection présidentielle qui s’est déroulée le
04 mars 2010 en République du Togo. En effet monsieur Faure Gnassingbé Eyadema,
président sortant et fils de son père, feu Gnassingbé Eyadema, un des pires
dictateurs sanguinaires qu’ait connu l’Afrique, est déclaré vainqueur avec
60,93% des suffrages.
La Commission rappelle, qu’en
lieu et place d’une élection, le monde entier a assisté à une répétition cruelle
de l’histoire des souffrances, de l’humiliation et de l’oppression du peuple
togolais, une histoire qui consacre l’injure permanente du peuple
africain.
La Commission rappelle, que cette
élection, à été imposée au peuple togolais tant dans sa conception, son timing,
son caractère à un tour unique, que par le mode d’agencement de son contentieux
électoral. Ce diktat est le fait des réseaux néocolonialistes, des puissances
mafieuses internationales et d’une francafrique insatiable et vorace qui
s’appuient sur des subalternes sanguinaires et des potentats locaux à l’instar
de Blaise Compaoré, président à vie imposé du Burkina Faso et assassin du vénéré
et regretté patriote africain Thomas Sankara.
La
Commission déclare solennellement, qu’après plus d’un demi-siècle d’oppression
sanglante dirigée par la famille Eyadema contre le peuple togolais, il est
impensable, impossible, même dans le rêve le plus fou, qu’un rejeton de cette
famille du nom de Faure, puisse jouir de l’adhésion de 61% de ce peuple
martyrisé. Il faut cesser
de prendre les Africains pour des cancrelats étourdis sans mémoire. Les
résultats annoncés correspondent en effet, à une volonté malicieuse, infâme et
infantile, de faire passer dans l’opinion nationale et internationale, la thèse
selon laquelle même dans le contexte d’une élection à deux tours, le fils du feu
dictateur et apprenti dictateur, serait sorti
vainqueur.
La Commission
constate avec amertume, que la logique de la guerre civile et des tueries à
grande échelle, semble dorénavant être la seule alternative dans le processus de
libération des peuples, en servant de préalable à l’exigence de constitution
démocratique, d’élections transparentes et libres à deux tours, et de
contentieux électoral clair. Le
peuple togolais qui avait subit le massacre de plus de cinq cent des siens lors
de la dernière mascarade qui a imposé le fils du dictateur au pouvoir à la mort
de son père, est clairement invité à se sacrifier encore davantage, à consentir
plus de sacrifices, donc plus de morts et plus de massacres. Il faudra encore plus de sang des innocents et des martyrs, pour
changer le pays.
La Commission dénonce avec véhémence et
énergie, les turpitudes d’une bande de racistes, d’irresponsables, de corrompus
et de politiciens ratés ou retraités ramassés en Occident et en Afrique et
appelés Observateurs, dont la seule mission est d’accompagner les dictateurs
africains dans leur sale besogne et de les conforter dans leur rôle de potentats
de réseaux mafieux. Les peuples africains devraient à
l’avenir songer à s’occuper de façon impérieuse par tous les moyens et par
toutes les voies, de ces vautours qui sous le couvert d’observateurs
internationaux, viennent s’enrichir sur les tas de cadavres et réparent avec des
valises de devises.
La Commission indépendante contre la
corruption et la discrimination constate, que les espoirs de
démocratisation reculent chaque jour un peu plus sur le continent, et ouvre la
voie à un destin toujours plus incertain et toujours plus obscur qui fait peur à
ceux qui y vivent, découragent ceux qui sont à l’extérieur et murissent des
projets de retour au bercail, et enfin renforcent les instincts de vengeance de
toute nature propices à des guerres civiles terribles, des révolutions
incontrôlables et des génocides.
Face à
cette situation qui semble amuser la galerie des vrais seigneurs du racisme, de
la guerre et de la traite des noirs depuis les centres de pouvoir à Paris,
Londres, Washington, New York et Pékin, la Commission exhorte la diaspora
africaine à rentrer en masse au bercail pour constituer le front de la liberté
ou de la mort. Il n’y a pas, et n’y aura jamais de
libération et de bonheur des peuples africains par la volonté de l’ONU, de la
France ou des Etats Unis. Le bonheur de chaque peuple dépend et vient de
lui-même.
La Commission invite les
peuples africains en général et le peuple togolais en particulier, à maintenir un
front solide et imperméable de la contestation, de la revendication, et du défi
permanent, au devant des régimes fous, dictatoriaux et obscurantistes qui sont
responsables de tout temps, de l’humiliation de l’homme Africain et de l’Homme
Noir.
La Commission se déclare solidaire
du peuple togolais et soutien totalement tout ce qu’elle entreprendra
pacifiquement ou violemment pour dénoncer la mascarade électorale de Faure
Gnassingbé, en fait FAUX Gnassingbé Eyadema. Le peuple togolais doit dès à
présent commencer à préparer le dossier du grand tribunal populaire qui à très
brève échéance, sera constitué pour juger la famille Eyadema et les condamner à
mort.
Dr Shanda Tomnè
Président de la COMICODI,
Cameroun
Commission Indépendante Contre la
Discrimination et la Corruption
http://www.comicodi.org/info/presentation-du-comicodi/