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Le site du Conseil National pour la Résistance - Mouvement Umnyobiste (CNR - MUN)
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6 avril 2010

Armand Brice Tchikamen, un producteur engagé installé en Côte d'ivoire

Par Ingrid Alice NGOUNOU - 06/04/2010

Il raconte sa rencontre avec l’univers de la com’ et jette un regard sur la production audiovisuelle au Cameroun et en Afrique

Ce qui frappe le plus lorsqu’on lance votre nom dans un moteur de recherche, c’est votre filmographie. Elle est dense et diversifiée, comment réussissez-vous à vous organiser?


Les productions étant le plus souvent espacées, je m’organise à mettre en route un projet avant l’autre. Ayant toujours une équipe à ma disposition en fonction de la production, une fois qu’un projet a démarré, je peux à ce moment commencer la mise en route du projet suivant avec tout ce que cela comporte comme travail de pré-production. Je suis souvent aidé par un assistant. Mais, des cas de chevauchement pareil sont rares. En général, je finis un projet avant de commencer un autre.

On sait que vous avez grandi au Cameroun et vivez en Côte-D’ivoire. Parlez nous de vous? Qui est Armand Brice Tchikamen?
Je suis né et j’ai grandi au Cameroun, j’ai 4 frères et une sœur. J’ai fait une grande partie de mes études au Cameroun. Je les ai complété à Abidjan en Côte d’Ivoire, à l’Institut des Sciences et Techniques de la Communication (ISTC), l’école qui a formé et qui forme les journalistes et techniciens de la RTI. C’est un peu l’équivalent de l’ESSTIC au Cameroun. Là-bas, je me suis formé en Production et réalisation audiovisuelle. Après mes études, j’ai d’abord travaillé comme journaliste culturel pour les quotidiens Le Temps, Le Courrier d’Abidjan pendant plus de trois années avant d’arrêter et de me consacrer entièrement à la production audiovisuelle.

Qu’est-ce qui vous a poussé vers des études en communication?
J’ai toujours été dans la communication parce que déjà au lycée ou au collège, c’est toujours moi qui jouais les reporters lorsque l’équipe de ma classe jouait. Je faisais des dessins à afficher lors des championnats de vacances dans mon quartier. Quand je suis arrivé par des circonstances un peu bizarres au lycée de Bangangté, j’ai rencontré des amis qui sont aujourd’hui mes frères et ensemble nous avons, chacun avec ses potentialités, jeté les bases de ce que nous sommes devenus aujourd’hui. Il s’agit du journaliste reporter Patrick FANDIO qui est passé sur France 2 et TF1 avant de s’installer aujourd’hui en Afrique du Sud ; le journaliste Théophile KOUAMOUO qui a travaillé pour le journal Le Monde et a été Rédacteur en Chef de plusieurs quotidiens à Abidjan et est aujourd’hui correspondant pour Jeune Afrique. Il est l’un des meilleurs bloggeurs africains avec son site "IvoireBlog". Et enfin le journaliste Hervé KOUAMOUO chroniqueur de la CAN 2010 en Angola sur la chaîne France 24 et qui travaille aujourd’hui pour le site footafrica365. A l’époque, nous animions l’hebdomadaire mural du Club Unesco de notre lycée.

      
                © Journalducameroun.com
Armand Brice Tchikamen
                       

Racontez nous votre aventure ivoirienne
Quand je suis arrivé en Côte d’Ivoire ma seconde patrie, j’ai rencontré des gens qui m’ont tendu la main, même si ça n’a pas toujours été facile, et ils m’ont permis de réaliser ce que j’ai pu faire jusqu’aujourd’hui. Je pense d’abord au doyen Alexis DON ZIGRE, le réalisateur du film Sida dans la cité 3 qui ne me connaissait pas. Il a très vite décelé en moi mes potentiels de réalisateur. Il y’a Jean Hubert NANKAM, le producteur de la série Class’A qui m’a permis de créer et de donner un nouveau visage aux séries africaines. J’ai aussi profité de ma rencontre avec le Réalisateur camerounais Skwall de Fokal Production, avec qui j’ai collaboré en tant qu’assistant réalisateur sur plusieurs publicités. Je pense aussi à tous ces autres producteurs, agences de communication et organismes internationaux qui m’ont fait confiance et m’ont permis de réaliser tous ces spots TV, émissions TV, documentaires et autres…

Racontez nous votre première rencontre avec l’univers de la production. Etait-ce la matérialisation d’un rêve d’enfance, ou un concours de circonstances favorables
Ma rencontre avec l’univers de la production a été beaucoup plus la matérialisation d’un rêve d’enfance. Tout petit, mes frères et moi avons été initiés à la lecture des bandes dessinées par mon père qui lui, était un mordu des BD. Jusqu'à sa mort, il en avait encore à son chevet. Donc j’ai grandi dans un univers de rêves et d’imagination permanente grâce à mes lectures. Au secondaire, j’ai été formé à la culture des films chinois et hindous et c’est à partir de ce moment que je commence à me poser la question de savoir comment on fait un film. Je me rappelle toujours qu’un jour en pleine séance de film hindou lorsque le générique de début défilait, je me suis dit: un jour mon nom apparaîtra aussi au générique d’un film. C’est lorsque je rencontre Ousmane Stéphane Kamdhem réalisateur de la série camerounaise Africa Paradise diffusée sur 3Atélésud, Sergeo Marcello et Dody Yaye qui à l’époque s’appelait Dody Mc Kameroun, que les choses commencent.

Et vous commencez l'aventure?
Effectivement. Nous avons créé ONAV Production et nous avons réalisé des films tels que L’évadé en Cavale notre tout premier court métrage, ensuite nous avons réalisé Témoin à Séduire un long métrage en VHS qui avaient pour acteurs principaux l’artiste camerounais King B dont la chanson We Are One avait reçu quelques années plus tôt le Prix Eurovision et Lucie Memba une jeune actrice montante. Sans le sortir officiellement du fait de son format non professionnel nous avions mis le film dans les tiroirs et avions réalisé Le Successeur un autre long métrage. Après attribution d’un visa d’exploitation, le film sera diffusé au cinéma l’Empire à Bafoussam et au cinéma le Capitole à Yaoundé. C’est pendant cette période que je me forme à la réalisation. J’apprends dans les livres achetés à la "librairie du poteau" et sur l’Internet qui est naissant au Cameroun à l’époque. Je lis et je m’intéresse à tout ce qui touche au cinéma. Nous allons même faire partie de l’Association des cinéastes camerounais dirigée à l’époque par le réalisateur Richard LOBE.

Votre filmographie présente une variété de productions réalisées principalement en Côte d’Ivoire, pourquoi il y a-t-il si peu de productions sur le Cameroun?
J’ai commencé par produire au Cameroun. Aujourd’hui 80% de mes productions sont concentrées en Côte d’Ivoire et en Afrique de l’Ouest parce que ces environnements me permettent de produire mais j’ai aussi beaucoup de projets pour le Cameroun. Chaque jour qui passe, j’essaye de voir dans quelles mesures je peux les réaliser dans les bonnes conditions.

   
                © Journalducameroun.com
Le réalisateur
                       

Avec «Class’A» la série pour jeunes, vous avez rompu avec la vielle école qui présentait toujours l’Afrique dans un univers d’adultes, comment l’idée vous est-elle venue?
Le concept de la série n’est pas original parce que nous avons grandi avec des séries sur les jeunes en milieu scolaire comme Beverly Hills 90210. Donc quand le producteur m’a remis le script des premiers épisodes, j’ai été tout de suite séduit. Avec le scénariste nous avons travaillé sur une compilation des points forts, de ce dont la série parlerait et nous avons sorti un script pour le pilote. C’est à partir de ce moment que je me suis dit qu’il faut proposer un autre type d’images aux téléspectateurs africains. J’ai donc travaillé sur le rythme, le type de plans et les couleurs qui intéresseraient la jeunesse. Tout le monde a aimé. Les jeunes comme les personnes âgées.

Une réussite dans l’univers francophone, qu’est ce qui selon vous fait obstacle à ce que les producteurs camerounais ou ivoiriens puissent produire des sitcoms de l’envergure d’une série comme «Friends»?
Comme toujours, le refrain c’est: un problème de moyens. Aujourd’hui au Cameroun, en Côte d’Ivoire et dans plusieurs pays africains surtout francophones, il y a des personnes qui sont prêtes à se sacrifier comme l’a fait Jean Hubert avec Class’A et certains producteurs et productrices pour entreprendre et soutenir des productions d’une certaine envergure. Mais le véritable problème, c’est le retour sur investissement. Nos chaînes de télévisions n’achètent pas nos programmes et certaines entreprises qui peuvent accompagner nos diffusions préfèrent sponsoriser des séries ou feuilletons venus d’ailleurs. Les rares fois où ils s’engagent, les montants que l’on vous proposent ne couvrent pas les coûts de production. Dans un contexte pareil, il est vraiment difficile pour les producteurs d’engager des montants énormes dans une production et, ceci a des répercussions sur la qualité de nos réalisations. Un mécanisme bien huilé qui permettra un retour sur investissement dans la production va automatiquement avoir des effets positifs sur la qualité des productions.

Quelles appréciations faites-vous de la production audiovisuelle au Cameroun?
La production audiovisuelle camerounaise est très intense et très variée. C’est la conséquence de la libéralisation de l’espace audiovisuel qui a permis cela. Je trouve que nous n’avons pas une bonne politique d’exportation de nos productions comme le font les Ivoiriens. Il y a des productions camerounaises que certains de mes amis découvrent en venant chez moi lorsque je suis branché sur l’une de nos chaînes et ils en redemandent. Cela veut dire qu’une bonne politique d’exportation de nos productions audiovisuelles vers l’extérieur pourrait avoir des résultats positifs. Enfin, je trouve que la production audiovisuelle au Cameroun n’est pas rémunérée à sa juste valeur.

Peut-on s’attendre à vous voir intensifier vos activités au Cameroun en dehors de la série «Class’A» ou de «Regards Croisés»?
J’ai beaucoup de projets que je souhaiterais avec l’aide de Dieu, réaliser au Cameroun. Or, pour le moment il y a des projets qui m’amènent de temps en temps au Cameroun mais, c’est juste de manière ponctuelle.

 

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